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Lutte contre le rançonnement policier  : encore du saupoudrage

🚔🚨 La lutte contre le rançonnement policier  : encore du saupoudrage

Depuis quelques jours, la police républicaine annonce de nouvelles mesures pour lutter contre le ranconnement policier. La mise à disposition de numéros vert a été fortement relayée, mais n’apparait pas comme une nouvelle technique pour enrayer le phénomène. Les mesures prises par le Directeur général de la Police républicaine, Soumaïla Yaya, pour mettre fin au rançonnement, bien qu’essentielles, peinent à éradiquer le problème à la racine. En analysant la situation, force est de constater que ces mesures, bien qu’utiles, s’apparentent davantage à des artifices qu’à de réelles solutions durables.

L’appel à la dénonciation et les numéros verts mis à la disposition du public sont certes des outils pertinents pour recueillir des témoignages et traiter les cas avérés de rançonnement. Cependant, ils s’inscrivent dans une logique post-factum, autrement dit après que l’acte répréhensible a été commis. L’accent doit être mis sur la prévention plutôt que sur la répression.

La lutte contre le rançonnement requiert une approche globale qui ne se limite pas à des mesures ponctuelles. La persistance du phénomène, malgré les nombreuses réformes et les efforts du gouvernement de Patrice Talon depuis 2016, témoigne d’un problème systémique au sein de l’institution policière. Selon les experts de la bonne gouvernance , il est impératif d’intégrer dans la formation des policiers des modules sur l’éthique, les droits humains et la relation avec la population. Les policiers doivent être conscients des conséquences de leurs actes sur la confiance et la collaboration avec les citoyens.

D’autres pistes suggèrent la necéssité d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des policiers. Une rémunération juste et une reconnaissance professionnelle adéquate peuvent réduire la tentation de recourir au rançonnement. Au-delà des numéros verts, un organisme indépendant doit être créé pour surveiller, enquêter et sanctionner les actes de rançonnement. La population doit avoir confiance en cet organe pour que la dénonciation soit effective.

 Les autorités doivent encourager la mise en place de comités de vigilance au niveau local. Ces comités, composés de citoyens et de représentants de la police, pourraient jouer un rôle de médiation et de prévention. La volonté affichée par le Directeur général de la Police républicaine est louable. Toutefois, la lutte contre le rançonnement nécessite une approche globale, systémique et surtout préventive pour garantir une solution durable à ce fléau.

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