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Procès Boko-Homeky : La HAAC ferme quatre médias critiques en plein procès

Suspension de quatre sites d’information au Bénin : une décision controversée aux lourdes implications pour la liberté de la presse

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a récemment suspendu quatre sites d’information, invoquant la violation des articles 2 et 6 du code de déontologie des médias. Cette décision, prise le jour même de l’ouverture du procès très médiatisé concernant le prétendu coup d’État impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky, suscite des interrogations sur sa pertinence et ses conséquences pour la liberté de la presse dans le pays.

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Les motifs avancés par la HAAC

Selon la HAAC, les médias concernés auraient enfreint des dispositions relatives à la vérification des faits et à l’impartialité dans la couverture des événements. Les articles 2 et 6 du code de déontologie des médias béninois, cités pour justifier la suspension, insistent sur la responsabilité des journalistes à diffuser des informations vérifiées et équilibrées. Cependant, aucun détail précis sur les infractions commises n’a été rendu public, ce qui limite la transparence de la décision. La HAAC évoque également le défaut d’autorisation pour ces sites internet. Au Bénin aucun site internet n’avait été suspendu en attendant une procédure de régularisation.

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Un contexte qui interroge

La décision de la HAAC coïncide avec l’ouverture du procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, une affaire qui polarise l’opinion publique et met en lumière des enjeux politiques majeurs. Les médias suspendus avaient récemment donné la parole aux avocats de la défense, notamment Maitre Paul Kato Atita et Maitre Ayodélé Ahounou, qui dénonçaient les multiples irrégularités de la procédure judiciaire. Ces interventions, relayées par des sites comme Crystal Radio et Reporter Bénin Monde, auraient pu contribuer à un débat public éclairé sur une affaire sensible.

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Des limites discutables dans l’application du droit

Le code de déontologie offre aux plaignants la possibilité d’exercer un droit de réponse en cas de publication d’informations erronées. La suspension pure et simple des sites, sans recours à cette voie, soulève des doutes sur la proportionnalité de la mesure. Une telle décision peut être perçue comme une tentative de restreindre les voix dissidentes et d’influencer l’opinion publique dans une période critique.

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Les implications pour la liberté de la presse

Cette suspension intervient dans un contexte où la liberté de la presse au Bénin est déjà fragilisée. En fermant des médias qui jouent un rôle essentiel d’information et de contre-pouvoir, la HAAC risque d’étouffer le débat public et de réduire l’accès des citoyens à des informations diversifiées. Ces décisions, si elles deviennent récurrentes, pourraient dissuader les journalistes et les organes de presse d’exercer leur rôle en toute indépendance. Dans une démocratie, la liberté de la presse est un pilier fondamental. La HAAC, en tant que régulateur, a une responsabilité cruciale : garantir le respect des normes déontologiques tout en protégeant l’espace d’expression. Suspendre des médias en pleine période d’un procès hautement politique alimente les soupçons d’ingérence et de partialité.

 

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