Argentine : le président Milei déjà contesté après ses premières mesures ⚖️
Buenos Aires, 3 janvier 2024 – Le président argentin, Javier Milei, a été élu le 10 décembre dernier avec un programme économique libéral d’extrême droite. Il a pris ses fonctions le 10 décembre et a rapidement mis en œuvre une série de mesures controversées, qui ont suscité de vives critiques de la part de ses opposants.
Une loi d’urgence publique et un décret de dérégulation
Le 20 décembre, Milei a promulgué une loi d’urgence publique dans de nombreux domaines, notamment la sécurité, les impôts, les finances et l’économie. Cette loi lui donne des pouvoirs spéciaux, lui permettant notamment de passer outre le Parlement.
Le 27 décembre, Milei a également promulgué un décret de dérégulation qui modifie ou abroge 300 articles de loi. Ce décret prévoit notamment la fin de l’encadrement des loyers, la réduction des indemnités de licenciement, l’allongement de la période d’essai et la restruction du droit de grève.
Des mesures qui suscitent la colère
Ces mesures ont suscité une vive colère de la part des opposants de Milei, qui les jugent injustes et dangereuses. Les syndicats, les partis de gauche et les mouvements sociaux ont organisé plusieurs manifestations pour protester contre ces mesures.
Le 29 décembre, une manifestation a réuni des dizaines de milliers de personnes à Buenos Aires. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à Milei et ont dénoncé ses mesures comme étant “anti-démocratiques” et “anti-populaires”.
Le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition
La loi d’urgence publique doit être débattue par le Parlement. Le gouvernement de Milei dispose d’une majorité relative, mais il est possible que la loi soit rejetée par les oppositions. Le décret de dérégulation, quant à lui, peut être annulé par le Parlement à la majorité absolue. Si le décret est annulé, Milei devra promulguer une nouvelle loi pour mettre en œuvre ses mesures.
Le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition s’annonce donc long et difficile. La vie des Argentins va changer de manière significative sous le gouvernement de Milei, et il est probable que les tensions sociales vont s’accroître dans les prochains mois.
