Suite à l’apparition de groupes et de pages sur les réseaux sociaux associant son nom et son image aux élections présidentielles de 2026, Romuald Wadagni, a publié une déclaration réaffirmant son engagement exclusif envers la mission que le Président Patrice Talon lui a confiée. Bien que cette déclaration ait pu calmer certaines spéculations, elle a également soulevé des questions quant à sa connaissance de l’histoire politique du Bénin.
Dans sa déclaration, Wadagni qualifie l’engagement dans le débat sur les élections présidentielles de 2026 comme étant “indécent” et “prématuré”. Cependant, l’histoire politique du Bénin nous montre un autre tableau. En effet, le débat autour des élections présidentielles de 2016 avait commencé dès 2012, soit quatre ans avant. Cette anticipation précoce n’est pas une anomalie, mais plutôt une pratique courante dans la politique béninoise, ainsi que dans de nombreux autres pays. C’est ce challenge qui a commencé tôt avec Boni Yayi, qui a permis à Patrice Talon d’être élu en 2016, après 3 années d’exil.
L’anticipation précoce de la campagne électorale peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l’importance des alliances, la mobilisation des ressources et la sensibilisation des électeurs. Le fait que Wadagni semble ignorer ou minimiser cette réalité peut être interprété comme une méconnaissance de la dynamique politique du pays.
Cependant, il est important de noter que chaque individu, notamment les acteurs politiques, a le droit de définir sa propre temporalité et sa propre approche en matière de participation politique. Si Wadagni choisit de rester concentré sur sa mission actuelle, c’est une décision qui doit être respectée. Néanmoins, la déclaration de Wadagni soulève un débat plus large sur le moment approprié pour entamer les discussions sur les élections futures et la nécessité d’une connaissance précise de l’histoire politique pour toute personne occupant une position de leadership.
Pourquoi vouloir lier son appréciation des choses à l’expérience de 2016? Les contextes ne sont pas les mêmes. De sa position et en fonction du contexte actuel, ce débat est effectivement prématuré et indécent