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🇹🇳 Journaliste tunisien condamné à 6 mois de prison avec sursis pour “outrage” au gouvernement

Le journaliste Ziad El Hani a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Tunis, mercredi 11 janvier. Il était poursuivi pour “outrage au gouvernement”.

El Hani, chroniqueur politique à la radio et à la télévision, avait été arrêté le 28 décembre dernier pour avoir critiqué la ministre du Commerce, Fadhila Chiboub, dans une émission matinale. Il l’avait qualifiée de “ministre zéro”, ce qui a été interprété comme un outrage au gouvernement. Lors de son procès, El Hani a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a déclaré qu’il s’agissait d’une simple critique politique et qu’il n’avait pas l’intention d’offenser la ministre.

Les avocats du journaliste ont dénoncé la décision du tribunal, estimant qu’elle était disproportionnée par rapport aux faits. Ils ont annoncé qu’ils allaient faire appel. Cette condamnation a suscité une vive indignation dans la profession journalistique et dans la société civile tunisienne. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression.

“Cette condamnation est une menace pour la liberté d’expression en Tunisie”, a déclaré le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). “Elle montre que le gouvernement est déterminé à museler la critique.” Cette affaire intervient alors que la Tunisie est en proie à une crise politique et économique. Le pays a connu plusieurs semaines de manifestations antigouvernementales au cours des mois derniers.

La Tunisie a connu une révolution en 2011 qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali. Depuis, le pays a connu une période de transition démocratique, mais celle-ci a été marquée par des périodes de tensions politiques.

La liberté d’expression est un droit fondamental en Tunisie, mais elle est parfois restreinte par les autorités. En 2022, le gouvernement a adopté une loi contre les fake news qui a été critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme.  La condamnation de Ziad El Hani est un nouveau coup porté à la liberté d’expression en Tunisie. Elle montre que le gouvernement est déterminé à museler la critique.

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