🇪🇬⚖️ Égypte: Condamnation à Mort de Huit Dirigeants des Frères Musulmans 💔🔒
Dans un verdict qui marque un nouvel épisode dans la longue histoire de tensions politiques en Égypte, un tribunal d’exception a prononcé lundi la peine capitale contre huit dirigeants du mouvement des Frères musulmans, y compris leur guide suprême, Mohamed Badia. Les condamnations font suite à des accusations liées aux violences survenues en 2013 après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi.
Des Figures Éminentes Condamnées
Parmi les condamnés figurent, outre Mohamed Badia, aujourd’hui âgé de 80 ans, plusieurs autres membres éminents des Frères musulmans tels que Mahmoud Ezzat, Mohammed El-Beltagy, et Safwat Hegazy. Ces individus ont été jugés pour leur rôle présumé dans les troubles qui ont secoué l’Égypte lors de la période tumultueuse suivant le coup d’État contre Morsi.
Un Large Éventail de Peines
En parallèle, la cour a également condamné 37 autres accusés à la prison à vie dans cette affaire, tandis que 13 autres ont reçu des peines allant de dix à quinze ans de réclusion, illustrant la portée étendue des répressions judiciaires visant les membres présumés ou réels des Frères musulmans dans le pays.
Contexte de Répression
Cette série de condamnations survient dans un contexte où l’Égypte a été classée en 2022 comme le quatrième pays au monde en termes de nombre d’exécutions, selon Amnesty International. Cette même année, le pays a vu prononcer 538 condamnations à mort, le chiffre le plus élevé recensé au niveau mondial, mettant en lumière les critiques internationales à l’égard de la pratique judiciaire égyptienne en matière de droits humains.
Un Mouvement Longtemps Opposé
Fondés en 1928, les Frères musulmans ont été un acteur majeur de l’opposition en Égypte pendant des décennies avant d’être officiellement interdits. Leur parcours, de la participation gouvernementale à la répression sévère, reflète les complexités et les défis persistants de la politique égyptienne, où la quête de stabilité se heurte souvent aux principes de justice et de droits humains.
