Bénin : Une inquiétante répétition d’assassinats ciblés
- Des failles dans le dispositif sécuritaire Nationale
- La Police Républicaine garde le silence
Les récents événements survenus au Bénin, marqués par la découverte de plusieurs corps criblés de balles, mettent en lumière une tendance préoccupante : la recrudescence des assassinats ciblés dans le pays. En l’espace de quelques mois, plusieurs tragédies ont secoué diverses régions, témoignant d’une insécurité croissante.
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Le 11 octobre 2024, deux corps sans vie ont été retrouvés à Dogbo Foncomè, dans le département du Couffo. Les victimes, deux jeunes hommes d’environ 30 ans, ont été criblées de balles. Cette scène macabre, découverte dans un champ par une habitante, soulève des interrogations sur l’origine de ce crime. Les premiers éléments de l’enquête n’ont pas encore établi si les victimes ont été tuées sur place ou si leurs corps ont été déplacés. Ce flou ajoute à l’angoisse des populations locales, confrontées à un événement aussi brutal qu’inexpliqué.
Quelques jours auparavant, une autre affaire similaire s’était déroulée dans la commune d’Adja-Ouèrè, où les corps d’Hermann Binazon, promoteur du bar Mano Mano à Akassato, et de deux autres personnes avaient été retrouvés criblés de balles. Leur enlèvement, survenu en août 2024, avait suscité peu de réactions immédiates, mais la découverte de leurs cadavres a révélé un crime prémédité. La police et les autorités locales ont lancé une enquête, mais les motivations restent mystérieuses. Rumeurs et spéculations entourent ces exécutions, certains parlant d’activités criminelles présumées, mais sans confirmation officielle.
Des crimes prémédités
Ces assassinats ne semblent pas être des actes isolés ou motivés par des impulsions soudaines. Au contraire, ils témoignent d’une froide planification, ce qui inquiète davantage les populations. L’enlèvement et l’exécution de Binazon, par exemple, se sont déroulés sans résistance apparente, les ravisseurs ayant agi avec une maîtrise qui contraste avec l’issue sanglante de l’affaire. Ce modus operandi, alliant calme et efficacité, soulève de nombreuses questions sur la nature des réseaux criminels actifs au Bénin.
L’affaire de Dogbo rappelle aussi cette brutalité calculée. Les corps, découverts dans un lieu isolé, révèlent un manque total de scrupules de la part des criminels. Bien que les raisons derrière ces assassinats restent floues, leur caractère ciblé ne fait aucun doute.
Une insécurité croissante
Ces événements ne sont malheureusement pas des cas isolés. À Bonou, dans le département de l’Ouémé, trois autres corps criblés de balles ont été découverts le 7 octobre 2024. Cette série d’homicides par arme à feu alimente une inquiétude grandissante au sein de la population béninoise. Des communes jusque-là relativement paisibles se retrouvent désormais confrontées à une insécurité sans précédent.
Hosée Houngnibo, coordonnateur des réseaux Olivier Boko ; Ce qui lui est reproché
Le Bénin, autrefois perçu comme un havre de paix dans une région parfois instable, voit sa situation se dégrader, marquée par l’apparition de crimes d’une violence rare. Les assassinats ciblés, autrefois exceptionnels, deviennent de plus en plus fréquents, mettant en lumière des failles dans le dispositif de sécurité nationale. Les autorités locales, bien que mobilisées, peinent à contenir cette escalade de violence, et les enquêtes ouvertes tardent à apporter des réponses claires.