🎙️ BĂ©nin – Le gouvernement favorable Ă la rĂ©vision du code du numĂ©rique Â
Depuis plusieurs années, Amnesty International Bénin travaille activement à réviser les dispositions restrictives du code du numérique, un texte juridique qui limite la liberté d’expression et affecte le travail des médias. Lors de sa conférence de presse tenue le 10 décembre 2024 à Cotonou, l’organisation a rappelé les enjeux et les avancées liées à cette bataille cruciale pour les droits humains.
Une lutte commencée en 2019
Amnesty International a initié son plaidoyer en 2019 après avoir recensé 17 cas de poursuites contre des citoyens pour des violations présumées du code du numérique. Parmi les victimes, des journalistes, blogueurs et militants des droits humains tels que Casimir Kpédjo, Ignace Sossou, Alex Fassinou, et Virgile Ahouansè récemment ont été accusés de cybercrimes pour des critiques jugées sensibles. Selon Amnesty, ces dispositions nuisent gravement à la liberté d’expression et instaurent un climat d’autocensure.
Un engagement du gouvernement
Une avancée notable a été réalisée le 26 janvier 2023 lors de la session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève. Le Bénin a accepté les recommandations visant à réviser les dispositions controversées du code du numérique et à renforcer l’indépendance de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Cette décision marque une reconnaissance des préoccupations soulevées par Amnesty et d’autres acteurs de la société civile.
Accompagner des réformes nécessaires
Depuis cette annonce, Amnesty International accompagne activement le gouvernement béninois dans le processus de révision. L’organisation insiste sur l’urgence d’apporter des réformes concrètes avant l’année électorale 2025, une période sensible où la liberté d’expression doit être préservée pour garantir un débat démocratique serein. Amnesty appelle à une révision rapide et efficace du code pour garantir un environnement médiatique libre et pluraliste. Elle invite également les autorités à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits humains.