Ce lundi matin, à Abidjan, une nouvelle page de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire s’est tournée avec la rencontre officielle entre le nouveau président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tijan Tiam, et le Président de la République, Alassane Ouattara. Ce rendez-vous, bien plus qu’une formalité protocolaire, marque un moment clé dans le dialogue entre deux figures qui partagent une longue histoire, transcendant les clivages politiques actuels.
Au cœur de cette entrevue, un sujet d’une importance particulière : l’organisation des funérailles nationales de Henry Conan Bédier, ancien président de la République et figure emblématique du PDCI, décédé en août dernier. La famille de l’ancien président a exprimé le souhait que les obsèques débutent le lundi 20 mai, un vœu qui sera honoré avec le soutien et la bénédiction de l’État, comme l’a assuré Ouattara. Ces cérémonies, prévues entre Abidjan et le village natal de Bédier, témoignent du respect et de l’hommage dû à un homme ayant marqué de son empreinte l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Cette rencontre a également été l’occasion d’aborder la dynamique politique actuelle et future du pays. Ouattara, à la tête du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), majoritaire à l’Assemblée nationale, a exprimé son soutien à Tiam et au PDCI, historiquement perçu comme un parti d’opposition. Les discussions ont porté sur une vision commune pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire, soulignant une volonté de continuité et de progrès pour le pays.
Tijan Tiam, élu président du PDCI en décembre dernier, succède à Bédier dans une période cruciale. Avec un parcours impressionnant, de l’École polytechnique en France à une carrière internationale en banque, interrompue par un passage en politique dans les années 90, Tiam incarne une figure de renouveau et d’expérience pour le PDCI. À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, il représente un candidat potentiel pour porter les espoirs et les ambitions du parti.
Cette rencontre entre Tiam et Ouattara n’est pas seulement le symbole d’un respect mutuel entre leaders politiques ; elle reflète également la complexité et la maturité du paysage politique ivoirien, où dialogues et hommages se croisent, dans l’espoir d’un avenir prospère pour la Côte d’Ivoire.