Face aux récentes attaques terroristes survenues dans le nord du Bénin, le gouvernement est monté au créneau pour rassurer l’opinion. Intervenant lors d’une émission, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à replacer la situation dans son contexte et à répondre aux critiques.
« Le Bénin n’est pas un pays en guerre », a martelé le porte-parole, tout en reconnaissant la douleur provoquée par la perte de soldats sur le front. « Même s’ils sont militaires et formés pour aller au front, ils ne le font pas pour y laisser la vie », a-t-il insisté, rendant hommage aux forces de défense et de sécurité tombées dans le nord du pays. Leur sacrifice, selon lui, est consenti « au nom de la nation » et ne doit pas être banalisé.
Wilfried Léandre Houngbédji a également répondu aux critiques sur l’absence de deuil national ou de mise en berne des drapeaux après les attaques. Pour le gouvernement, cela ne traduit aucunement un manque d’empathie mais une volonté de ne pas céder à une émotion qui pourrait fragiliser la résilience nationale. Il a rappelé que le Bénin reste en « situation d’asymétrie », exposé à des attaques sporadiques malgré les efforts déployés.
Le porte-parole a par ailleurs évoqué des « officines » qui auraient selon lui élaboré des plans de déstabilisation politique en vue de 2025. Ce discours du gouvernement intervient dans un climat sécuritaire tendu, mais aussi dans un contexte politique sensible.