Kinshasa, RD Congo – La capitale congolaise reste en état de choc après les attaques survenues dimanche dernier, que le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekengé, a rapidement qualifiées de tentative de coup d’État. Alors que les écoles et les commerces ont rouvert, les habitants de Kinshasa continuent de s’interroger sur les événements tumultueux et leurs implications.
Une Attaque Énigmatique
L’attaque ciblait le Palais de la Nation, pourtant déserté par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui réside à la cité de l’Union africaine. Les assaillants ont également pris d’assaut la résidence de Vital Caméré, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi et une figure politique influente. Ces choix de cibles soulèvent de nombreuses questions quant aux véritables intentions des assaillants et à la nature de cette tentative de coup d’État.
Hypothèses et Enquêtes
L’entourage de Vital Caméré n’exclut pas la possibilité d’un règlement de comptes politique, suggérant que les attaques pourraient avoir été orchestrées pour des raisons autres qu’un renversement du gouvernement. Les autorités, quant à elles, sont restées laconiques, se contentant d’indiquer que des enquêtes et des interrogatoires sont en cours.
Questions en Suspens
Plusieurs questions cruciales demeurent sans réponse. Pourquoi les assaillants ont-ils choisi le Palais de la Nation, sachant que le président n’y résidait pas ? Pourquoi attaquer la résidence de Vital Caméré et prendre ainsi le risque de déclencher une réponse sécuritaire immédiate ? D’où provenaient les armes utilisées par les assaillants ? Ces interrogations sont au cœur des enquêtes en cours.
Problèmes d’Infiltration
Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a admis que les problèmes d’infiltration au sein des institutions congolaises sont bien connus, laissant entendre que des complices au sein du gouvernement ou de l’armée pourraient avoir facilité l’attaque. Identifier ces complices est désormais une priorité pour les enquêteurs.
Mesures de Sécurité
En réponse à ces événements, les autorités ont mis en place des patrouilles mixtes de police et de l’armée pour renforcer la sécurité dans Kinshasa. Cette mesure vise à rassurer la population et à prévenir toute nouvelle tentative de déstabilisation.
La tentative de coup d’État en RD Congo soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Alors que les enquêtes se poursuivent, la population congolaise attend des éclaircissements sur les motivations des assaillants et sur la véritable nature de cette attaque. En attendant, la capitale reste sous haute surveillance, et l’incertitude plane sur l’avenir politique du pays.