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Tensions Inde-Pakistan : visas suspendus, diplomates expulsés et traité sur les eaux remis en cause

🇮🇳🇵🇰 Tensions Inde-Pakistan : visas suspendus, diplomates expulsés et traité sur les eaux remis en cause

Un nouveau pic de tension diplomatique est en cours entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires rivales qui entretiennent des relations explosives depuis leur partition en 1947. Cette fois, l’escalade fait suite à un attentat meurtrier au Cachemire, que New Delhi impute, une fois encore, à des groupes armés opérant depuis le sol pakistanais.

Le Pakistan a immédiatement nié toute implication directe, dénonçant une accusation récurrente de la part de l’Inde. Pour Islamabad, l’absence de preuves formelles rend cette mise en cause « irresponsable ». Néanmoins, la présence de groupes armés islamistes sur le territoire pakistanais est avérée, et plusieurs d’entre eux ont, par le passé, revendiqué ou été accusés d’attentats majeurs en Inde : Mumbai en 2008 (170 morts) ou Pulwama en 2019 (40 soldats indiens tués).

Une réponse indienne d’une rare fermeté

En réaction, l’Inde a déployé un arsenal diplomatique sans précédent :

Mais la mesure la plus grave concerne le traité sur les eaux de l’Indus, signé en 1960 sous l’égide de la Banque mondiale. Ce traité régule le partage des ressources hydriques entre les deux pays. Or, l’Inde, située en amont, dispose d’un contrôle stratégique sur les flux d’eau qui alimentent les provinces pakistanaises du Pendjab et du Sindh, considérées comme le « grenier » du pays.

Une arme géopolitique contre le Pakistan

L’impact de cette menace est potentiellement catastrophique pour l’économie pakistanaise :

En cas de blocage ou de modification unilatérale des flux, le Pakistan pourrait connaître une crise alimentaire, en plus d’une instabilité sociale accrue.

Une escalade sous haute surveillance

Ce nouvel épisode tend à relancer le cycle de tensions historiques entre les deux États, souvent ponctué par des confrontations frontalières ou des surenchères diplomatiques. Mais la suspension du traité de l’Indus, souvent qualifiée de « ligne rouge » à Islamabad, est perçue comme un acte de guerre non déclaré.

Alors que la communauté internationale appelle à la retenue, l’ombre d’un conflit plus large plane sur une région déjà fragile, avec des conséquences qui dépasseraient largement les deux pays.


 

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