Tensions autour du Code Électoral au Bénin et Enlèvement d’Olivier Boko : Voici ce qui divise Talon et Boko
La fracture semble profonde entre le président béninois Patrice Talon et son plus proche collaborateur de longue date, Olivier Boko. Selon des sources bien informées, la principale pomme de discorde serait le nouveau code électoral, promulgué en vue des élections de 2026. Depuis quelque temps, les deux hommes, autrefois stratégiquement alignés, ne collaborent plus sur les décisions politiques majeures. Chacun avance désormais ses propres pions sur l’échiquier politique.
Il se murmure que le nouveau code électoral ne conviendrait pas à Olivier Boko, figure influente du cercle présidentiel. Certains députés de la mouvance présidentielle auraient, contre leur gré, voté en faveur de ce texte, mus par la crainte pour leur réélection en 2026. Visiblement, ce nouveau code, dans sa forme actuelle, ne favorise guère l’émulation démocratique nécessaire à la vitalité du débat politique.
Un député, ayant requis l’anonymat, a confié à notre rédaction que le processus d’adoption du code électoral n’avait d’autre objectif que la préservation du pouvoir en place. Selon lui, comme lors du vote ayant rejeté la révision constitutionnelle, plusieurs élus opposés au code auraient été contraints de voter en sa faveur après une rencontre avec le président Talon. Lors de cette réunion, de nombreuses promesses auraient été faites aux députés, les incitant à soutenir le texte, bien qu’ils n’y soient pas pleinement favorables.
Par ailleurs, l’enlèvement d’Olivier Boko, selon ses avocats, soulève de sérieuses interrogations quant à sa légalité. Celui-ci serait détenu dans un lieu secret, sans que son interpellation ne fasse l’objet d’aucune procédure réglementaire conforme à la Constitution ou au Code de procédure pénale béninois. Ce manque de transparence nourrit une controverse grandissante au sein de l’opinion publique, jetant un voile sombre sur la gouvernance actuelle.