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Tension à l’ONU : Le Niger Absent de la Tribune suite à des Accusations Contre Antonio Guterres

Antonio Guterres speaks to reporters on the selection of the next UN Secretary-General at the UN headquarters in New York, on April 12,2016. Over the next three days, eight contenders are expected to take the podium before the General Assembly's 193 nations to lay out their vision for the job and answer questions. The hearings are part of a broad push for transparency in the selection of Ban Ki-moon's successor, who will lead an organization of 40,000-plus employees with a budget of $10 billion. / AFP / KENA BETANCUR (Photo credit should read KENA BETANCUR/AFP/Getty Images)

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 Un vide remarqué à l’Assemblée générale de l’ONU : aucun représentant du Niger n’a pu prendre la parole à la tribune. Les raisons de cette absence suscitent la controverse et mettent le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans la ligne de mire des autorités de Niamey.

Accusations contre Guterres

Dans un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision nationale, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Démocratie (CNSP) et le gouvernement de la République du Niger ont ouvertement critiqué Antonio Guterres. Ils l’accusent, avec la complicité présumée de la France et de deux chefs d’État francophones de la CEDEAO, de s’être “fourvoyé dans l’exercice de sa mission” en empêchant le Niger de s’exprimer pleinement à l’ONU.

L’épicentre de cette polémique est la non-reconnaissance par l’ONU du représentant permanent du Niger à New York, le ministre des Affaires étrangères Bakary Yahoo Sangaré, récemment nommé.

Réponse de l’ONU

Face à ces accusations, l’Organisation des Nations Unies a réfuté tout acte délibéré. Une source diplomatique,  a clarifié la situation en indiquant que face à des lettres de créance concurrentes d’un État membre, c’est à la Commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée Générale de trancher. Antonio Guterres ne dispose d’aucune prérogative en la matière.

Contexte tendu au Niger

Cette controverse survient dans un contexte déjà tendu au Niger. Le président Mohamed Bazoum est en résidence surveillée depuis le coup d’État qui a eu lieu il y a un mois et demi. De plus, plusieurs dignitaires sont actuellement détenus dans différentes régions du pays. Les autorités ont également lancé des avis de recherche contre plusieurs membres du gouvernement.

Face à ces événements, la CEDEAO envisage une intervention militaire, une option vivement critiquée par l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou. Il prône une solution négociée et met en garde contre des conséquences désastreuses en cas d’intervention armée.

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