🌙🍷 Rwanda : Un couvre-feu nocturne pour lutter contre l’alcoolisme et la pollution sonore, Kigali ressent l’impact
La vie nocturne de Kigali, la capitale rwandaise, a subi un choc majeur depuis l’introduction d’un couvre-feu destiné à combattre l’alcoolisme et la pollution sonore.
Depuis la mise en place de la restriction, de nombreux bars du centre-ville, jadis animés, ressentent le poids de la nouvelle réglementation. Les gérants de bars, déconcertés, rapportent une baisse significative de la clientèle. “Un matin, on nous a simplement informés de cette nouvelle réglementation”, se lamente un propriétaire de bar. Désormais, les établissements doivent fermer à 1h du matin du lundi au jeudi, et à 2h pendant le weekend.
Ces nouveaux horaires ont des répercussions économiques considérables. Certains bars ont été contraints de licencier une partie de leur personnel. Par exemple, l’un des établissements évoqués a dû réduire son effectif de 16 à 9 serveurs en l’espace d’un mois. Pour ceux qui restent, l’incertitude pèse : “Nous vivons dans la crainte constante de perdre nos emplois”, avoue Bienanis, l’un des serveurs.
Les événements nocturnes, tels que le Volcano Festival, l’un des plus grands festivals du pays, ont également dû s’adapter. Alors que Kevin et ses amis assistaient à des performances d’artistes locaux et régionaux, ils savaient que le festival serait interrompu bien avant l’aube. Néanmoins, la détermination des jeunes reste intacte. “Je vais continuer de danser chez moi. Ce n’est ni mal, ni illégal”, affirme Kevin.
Pour ceux qui souhaitent poursuivre la fête après 2 heures du matin, la solution pourrait se trouver hors des frontières rwandaises, au Burundi voisin. La décision du gouvernement rwandais, bien que motivée par des raisons de santé publique, remet en question l’équilibre économique de tout un secteur et met à l’épreuve la résilience des travailleurs nocturnes et des fêtards de Kigali.