La commission électorale russe a validé les candidatures de deux prétendants à la prochaine présidentielle, qui se tiendra le 15 mars. Il s’agit de Léonid Sloutski, leader du Parti libéral-démocrate (LDPR), et de Vladislav Davankov, député de l’opposition.
Sloutski, 56 ans, est un député de la Douma depuis 1995. Il est connu pour ses positions nationalistes et populistes. Davankov, 39 ans, est également député de la Douma depuis 2020. Il est le fondateur du Parti de la croissance, qui n’a qu’un siège sur les 450 que compte le Parlement. Les deux candidats sont sous le coup de sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni, en raison de leur soutien à l’annexion de la Crimée en 2014 et à la guerre en Ukraine.
La candidature de Vladimir Poutine, président sortant, est attendue dans les prochains jours. Poutine est largement favori pour remporter l’élection, avec un taux de popularité qui dépasse les 60 %.
Une élection jouée d’avance ?
La validation des candidatures de Sloutski et Davankov ne change pas grand-chose aux perspectives de l’élection. Poutine est le grand favori, et il est peu probable que l’un de ses deux adversaires puisse lui faire de l’ombre.
Sloutski et Davankov sont tous deux des figures marginalisées de la politique russe. Sloutski est un nationaliste populiste, dont les positions sont souvent jugées extrémistes. Davankov est un député de l’opposition, mais son parti n’a qu’un siège sur les 450 que compte le Parlement. Ils ne sont donc pas en mesure de mobiliser un large électorat. Leur candidature est plutôt symbolique, et elle vise à donner une impression de pluralité à l’élection.
Une élection sous tension
L’élection présidentielle russe se déroulera dans un contexte de tension internationale. La guerre en Ukraine est toujours en cours, et les relations entre la Russie et l’Occident sont au plus bas. Cette situation pourrait avoir un impact sur l’élection. Si la guerre continue, elle pourrait contribuer à renforcer la popularité de Poutine, qui est vu comme un leader fort et capable de défendre les intérêts de la Russie.
En revanche, si la guerre se termine par un accord de paix, cela pourrait affaiblir Poutine, qui serait alors accusé d’avoir mené une guerre inutile. L’élection présidentielle russe sera donc une occasion pour Poutine de conforter son pouvoir. Mais elle sera également une occasion pour la Russie de montrer sa place sur la scène internationale.