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Retrait français du Niger : Macron cède aux exigences des militaires au pouvoir après une intransigeance de deux mois

French President Emmanuel Macron addresses a speech in tribute to French Resistance leader Jean Moulin at the WWII Montluc prison, in Lyon on May 8, 2023. In Lyon, Macron is paying tribute to the French Resistance movement and one of its leaders, Jean Moulin, and visiting Montluc prison, where Moulin was detained and tortured by the Gestapo. (Photo by Laurent Cipriani / POOL / AFP)

🇫🇷🌍 Retrait français du Niger : Macron cède aux exigences des militaires au pouvoir après une intransigeance de deux mois 🌍🇫🇷

Après deux mois de tension palpable, le président français Emmanuel Macron a finalement décidé de céder aux demandes du gouvernement militaire au Niger.   Le 3 septembre dernier, des centaines de manifestants s’étaient rassemblées devant un camp militaire hébergeant des soldats français. Depuis le coup d’État, Paris s’était refusé à reconnaître la nouvelle administration en place à Niamey, maintenant fermement sa position sur le maintien de son ambassadeur, de ses équipes diplomatiques et de ses troupes sur le sol nigérien.

Pourtant, tout a basculé ce dimanche lors d’une annonce du Président Macron à la télévision française, déclarant que l’ambassadeur et plusieurs diplomates seraient rapatriés, mettant ainsi fin à la coopération militaire avec le Niger.

L’ambassadeur français, Sylvain ITTE, bien que privé de son immunité diplomatique par les putschistes, était resté confiné à l’ambassade de France à Niamey, isolé du reste du pays. Une posture intenable sur le long terme, et qui a finalement mené à une capitulation diplomatique. La France, qui avait pourtant pris une position ferme, verra donc 1 500 de ses soldats quitter le Niger dans les prochains mois, et ce avant la fin de l’année.

Ce retrait fait suite à ceux déjà opérés au Burkina Faso et au Mali, sur demande explicite de ces États. Avec ces mouvements successifs, la présence militaire française dans la région se trouve de plus en plus réduite, se concentrant désormais essentiellement au Tchad où elle compte encore mille soldats.

La décision d’Emmanuel Macron marque non seulement un tournant dans la politique française en Afrique de l’Ouest, mais elle soulève également des interrogations sur l’avenir de la lutte anti-terroriste dans la région.

 

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