Dans un tournant majeur dans la lutte contre la cybercriminalité au Bénin, vingt individus, poursuivis pour des faits d’escroquerie et d’arnaque en ligne, ont été placés sous mandat de dépôt ce mercredi 6 mars 2024, après leur présentation devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET).
L’opération judiciaire de cette semaine a vu vingt-huit cybercriminels présumés déférer devant cette haute juridiction spécialisée, illustrant ainsi l’engagement croissant du Bénin dans la lutte contre la cybercriminalité. Suite à leur audition, vingt d’entre eux ont été transférés à la prison civile d’Akpro-Missérété, marquant une étape significative dans les efforts déployés par les autorités béninoises pour endiguer le fléau de la criminalité sur Internet.
Les lois béninoises en vigueur prévoient des sanctions sévères contre les personnes reconnues coupables d’actes de cybercriminalité, avec des peines allant de deux à vingt ans d’emprisonnement ferme, ainsi que des amendes pécuniaires substantielles. Cette rigueur législative souligne la détermination du pays à sécuriser l’espace numérique, une priorité d’autant plus pressante que les activités criminelles en ligne gagnent en sophistication.
Cette récente vague d’arrestations intervient dans un contexte où le Bénin, à l’instar d’autres nations, fait face à une montée préoccupante de la cybercriminalité, impactant négativement l’économie nationale et la sécurité des citoyens. Les arnaques en ligne, l’usurpation d’identité et les escroqueries financières figurent parmi les infractions les plus courantes, mettant en lumière la nécessité d’une vigilance et d’une coopération internationale accrues.
Cet événement marque un jalon important dans l’évolution de la justice pénale au Bénin en matière de cybercriminalité, reflétant une prise de conscience de la menace croissante que représente la criminalité en ligne pour la sécurité et le bien-être économique des nations. Il s’agit également d’un signal clair envoyé aux cybercriminels potentiels sur les risques encourus, renforçant ainsi la confiance du public dans les institutions chargées de faire respecter la loi et de protéger l’espace numérique.