Le secteur des transports terrestres au Bénin est actuellement au centre d’importantes réformes, initiées par un arrêté interministériel signé par les ministres de l’économie et des finances, de l’intérieur et de la sécurité publique, ainsi que du cadre de vie et des transports. Ces nouvelles mesures visent à réguler les conditions de souscription et de renouvellement de l’assurance de responsabilité civile des véhicules terrestres à moteur. Toutefois, cette décision gouvernementale suscite des réactions mitigées parmi les acteurs concernés.
Des voix s’élèvent parmi les conducteurs de taxi, principalement préoccupés par les implications de ces réformes sur leur quotidien. Nombre d’entre eux estiment que le gouvernement aurait dû consulter les acteurs de terrain avant de prendre une telle décision. Ils expriment le sentiment que ces nouvelles réglementations, bien qu’ayant pour but d’améliorer le secteur, leur imposent un fardeau supplémentaire, notamment en termes de coûts et de procédures administratives.
Une doléance majeure est la nécessité de sensibiliser davantage les acteurs du secteur avant l’application stricte de ces réformes. Les conducteurs souhaitent également une considération plus grande des autorités pour les tracasseries policières, notamment sur certains tronçons comme Parakou-Malanville, qui affectent significativement leurs activités.
Malgré les critiques, certains acteurs reconnaissent les efforts du gouvernement pour améliorer le secteur des transports. Néanmoins, ils insistent sur la nécessité d’un travail préparatoire et d’un dialogue inclusif avant la mise en œuvre des nouvelles mesures. Cette approche permettrait de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les conducteurs et de prendre des décisions équilibrées et bénéfiques pour tous.
Ces réformes dans le secteur du transport terrestre reflètent les efforts du Bénin pour moderniser son économie et améliorer la sécurité publique. Toutefois, pour qu’elles soient pleinement efficaces et acceptées, une collaboration étroite entre le gouvernement et les acteurs du secteur est indispensable. Cela garantira non seulement la réussite des réformes mais aussi leur acceptabilité et leur durabilité à long terme.