L’épidémie de Mpox (anciennement variole du singe) prend des proportions inquiétantes en République Démocratique du Congo (RDC), touchant particulièrement les enfants. La situation s’aggrave, en particulier dans la région du Sud-Kivu, où les établissements de santé sont débordés et manquent cruellement de ressources pour faire face à cette crise sanitaire.
Des enfants en première ligne de l’épidémie 👶🩹
Les services de pédiatrie de la région font face à un afflux massif de jeunes patients atteints par le virus. À Kavumu, sur les 165 malades hospitalisés, une grande majorité sont des enfants de moins de cinq ans, qui développent les formes les plus sévères de la maladie en raison de leur système immunitaire moins développé.
« Les symptômes incluent des boutons douloureux sur tout le corps, de fortes fièvres et des lésions buccales qui rendent difficile l’alimentation », explique le docteur Dani Baganda, en charge de l’un des centres de traitement. En l’absence de ressources adéquates, les médecins sont souvent contraints de partager les lits, faute de places disponibles.
Une nouvelle souche plus agressive : une menace pour l’Afrique et au-delà 🚨🦠
La nouvelle souche du virus Mpox, identifiée pour la première fois à Kamituga, a déjà contaminé 42 500 personnes et causé plus de 1 100 décès. La propagation rapide du virus a alarmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a lancé son plus haut niveau d’alerte. Désormais, le virus ne se limite plus aux frontières de la RDC, mais a déjà atteint des pays voisins comme le Kenya, le Rwanda, et le Burundi, ainsi que d’autres continents avec des cas signalés en Suède, Pakistan, Inde, et Australie.
Selon le docteur Gu Mukari, qui dirige des recherches sur l’évolution du virus, « cette nouvelle souche se transmet désormais de personne à personne, contrairement aux versions précédentes qui se propageaient principalement des animaux aux humains ». Avec des vols internationaux réguliers au départ de la RDC, le risque de propagation mondiale est bien réel.
Des défis logistiques pour les campagnes de vaccination 💉🚚
Malgré les efforts des autorités et des ONG comme Médecins Sans Frontières et Alima, la lutte contre cette épidémie se heurte à d’importants défis logistiques. Les campagnes de vaccination ont commencé, mais les doses restent insuffisantes : la RDC n’a reçu que quelques centaines de milliers de vaccins, alors qu’il en faudrait des millions pour couvrir la population à risque.
Acheminer ces vaccins dans un pays aussi vaste et enclavé que la RDC, tout en les conservant à des températures négatives, représente un défi colossal. Pendant ce temps, les camps de réfugiés, où des millions de personnes vivent dans une précarité extrême, sont particulièrement vulnérables à la propagation rapide du virus.
Un appel urgent à la solidarité internationale 🌐🤝
Face à cette crise sanitaire, les experts appellent la communauté internationale à intensifier ses efforts pour soutenir la RDC. Les infrastructures sanitaires locales, déjà fragilisées par des années de conflits, sont incapables de faire face à cette épidémie seule. La coopération internationale est cruciale pour stopper la propagation du virus avant qu’il ne devienne une crise mondiale.