
🗳️🇧🇯 Présidentielle de 2026 : ce qui se prépare dans l’ombre du jeu politique
À un an de la présidentielle béninoise de 2026, la scène politique est déjà en ébullition, bien que les candidatures officielles ne soient pas encore connues. Derrière les discours prudents, la pré-campagne est bel et bien lancée, opposant les deux grands pôles du paysage politique : Les Démocrates, conduits par l’ancien président Boni Yayi, et la mouvance présidentielle, aujourd’hui en quête de dynamique.
La boutade de Patrice Talon sur une possible candidature commune entre opposition et pouvoir a vite été balayée par la réalité du terrain. Depuis plusieurs mois, les deux camps s’affrontent sur les questions électorales, notamment sur la relecture contestée du code électoral, jugé par les Démocrates comme un instrument biaisant les conditions d’une élection libre et apaisée.
Boni Yayi, figure charismatique et expérimentée, affiche une assise populaire, en particulier dans le Sud, le Nord et le centre du pays. Ses apparitions publiques attirent des foules nombreuses, traduisant un besoin exprimé de changement et de nouveau discours parmi les électeurs. L’ancien chef d’État se pose ainsi comme le symbole du renouveau démocratique, galvanisant une partie de l’opinion qui aspire à tourner la page de la gouvernance actuelle.
En face, le parti au pouvoir peine à faire vibrer les foules. Malgré des efforts, notamment sous l’impulsion du président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou et d’autres cadres de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), les événements récents à Cotonou ont montré une mobilisation en demi-teinte, avec des salles peu remplies malgré des moyens importants. Le contraste est frappant : là où l’opposition capitalise sur la nostalgie et la critique sociale, la mouvance mise sur la défense de son bilan économique et institutionnel, mais avec une communication qui semble moins inspirante qu’il y a dix ans. À l’époque, Patrice Talon apparaissait comme un homme neuf, porteur d’une promesse de changement. Aujourd’hui, la désillusion de certains segments de la population est palpable, renforçant l’incertitude quant à l’adhésion à son futur dauphin.
Ce week-end encore, Patrice Talon a multiplié les gestes symboliques, notamment en s’affichant auprès de l’Église du Christianisme céleste, en pleine crise interne, pour promouvoir la réconciliation et le pardon. Une démarche qui, si elle vise à renforcer son image d’homme de paix, pourrait s’inscrire aussi clairement dans une stratégie de reconquête électorale.
Les prochains mois seront décisifs. Chaque sortie, chaque mot sera scruté avec attention. La campagne souterraine s’intensifie, les états-majors peaufinent stratégies et alliances, pendant que l’électorat, désormais plus critique et plus exigeant qu’en 2016, se prépare à arbitrer un scrutin qui pourrait marquer un tournant majeur dans l’histoire politique récente du Bénin.
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