Le président camerounais Paul Biya, âgé de 91 ans, n’a pas fait d’apparition publique depuis le sommet Chine-Afrique début septembre. Le gouvernement a tenté de calmer les rumeurs concernant son état de santé, affirmant qu’il se repose actuellement à Genève. Cette absence prolongée a suscité l’inquiétude, d’autant plus qu’il a annulé plusieurs engagements internationaux, y compris sa participation au sommet de la Francophonie à Paris.
Les doutes sur sa santé surviennent à un moment crucial, alors que la prochaine élection présidentielle se profile en 2025. Si les autorités affirment que le président suit de près les affaires du pays, les Camerounais restent sceptiques. Biya est connu pour ses longs séjours en Suisse, et son absence soulève la question de sa capacité à diriger le pays pour un huitième mandat.
Parallèlement, la situation économique du Cameroun ne cesse de se dégrader. La hausse du coût de la vie et l’augmentation du chômage alimentent un mécontentement général au sein de la population. Ces défis économiques exacerbent les préoccupations autour d’une possible instabilité politique si le flou autour de l’état de santé du président persiste.
Dans ce contexte, l’élite politique, notamment au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), multiplie les déclarations en faveur d’un nouveau mandat de Biya, tandis que certains observateurs estiment que cela pourrait être une tentative pour maintenir leur influence. Cependant, à un an de la présidentielle, la question centrale demeure : Paul Biya est-il encore en mesure de gouverner ?