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Netanyahu à l’ONU : entre menaces contre l’Iran et refus de cesser le feu à Gaza

Le 26 septembre 2024, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a pris la parole devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, dans un discours où il a fermement réaffirmé la position d’Israël face à ses ennemis régionaux, notamment l’Iran, le Hezbollah et le Hamas. En dénonçant ce qu’il qualifie de “mensonges” énoncés par certains dirigeants mondiaux, Netanyahu a clairement exposé la posture de son gouvernement : il n’y aura pas de cessez-le-feu tant que les objectifs militaires israéliens ne seront pas atteints.

Menace claire contre l’Iran

Dans une rhétorique guerrière habituelle, Netanyahu a averti l’Iran que toute attaque contre Israël serait sévèrement punie. « Si vous nous frappez, nous vous frapperons », a-t-il martelé, soulignant qu’aucun endroit en Iran n’échappait aux capacités d’attaque d’Israël. Cette déclaration vient s’ajouter à une série de tensions accrues entre les deux pays, exacerbées par les conflits en cours avec les groupes armés soutenus par l’Iran, notamment le Hezbollah au Liban.

Pas de place pour le Hamas après la guerre

Netanyahu a également consacré une partie de son discours à la bande de Gaza, insistant sur la nécessité de faire disparaître le Hamas. Comparant cette situation à l’Allemagne nazie après la Seconde Guerre mondiale, il a affirmé qu’il serait impensable de laisser le Hamas continuer à gouverner Gaza une fois le conflit terminé. Cette comparaison, destinée à souligner la gravité de la situation, reflète l’inflexibilité d’Israël quant à toute négociation avec le groupe.

Le refus catégorique d’un cessez-le-feu

Malgré les propositions de Washington et de Paris pour un cessez-le-feu temporaire de 21 jours, permettant à la diplomatie de reprendre le dessus, Netanyahu a rejeté cette option. Il a réaffirmé que tant que tous les objectifs militaires d’Israël ne seront pas atteints, il n’y aura pas de pause dans les combats. Cette position ferme le place dans une situation difficile, pris entre les appels de la communauté internationale à la désescalade et les exigences de sa coalition, dont l’aile la plus extrémiste menace de le lâcher en cas de recul sur les actions militaires au Liban et à Gaza.

Une pression internationale croissante

Alors que les pertes civiles augmentent, la communauté internationale, menée par la France et les États-Unis, appelle à une trêve pour permettre une solution diplomatique. Cependant, Netanyahu semble déterminé à poursuivre l’offensive, tout en continuant de plaider pour une paix régionale, notamment avec l’Arabie Saoudite, qu’il qualifie de « bénédiction ». Son discours, accompagné de cartes illustrant son projet d’un « pont de bénédiction » reliant l’Europe et l’Asie, contraste avec l’« arc de la terreur » reliant l’Iran au Yémen, via le Liban et la Syrie.

Le discours de Benjamin Netanyahu à l’ONU a réaffirmé la position d’Israël : pas de cessez-le-feu sans victoire militaire complète et destruction de ses ennemis. Alors que la situation sur le terrain reste volatile, le Premier ministre israélien continue de naviguer entre pression internationale et maintien de l’appui de sa coalition gouvernementale, tout en s’engageant dans une politique de confrontation directe avec ses ennemis régionaux.

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