Natitingou en crise : Le prix de lâessence de contrebande âKpayoâ flambe đâœïžđ
Depuis plusieurs semaines, la ville de Natitingou vit un vĂ©ritable casse-tĂȘte Ă©conomique et logistique. Le prix du carburant de contrebande, communĂ©ment appelĂ© âKpayoâ, sâenvole, provoquant dĂ©sarroi et frustration parmi la population. Si la hausse des prix Ă©tait dĂ©jĂ une Ă©pine dans le pied des rĂ©sidents, la disponibilitĂ© du carburant est devenue une prĂ©occupation encore plus grande. Les files dâattente interminables devant les rares stations-services disponibles en sont le tĂ©moignage le plus Ă©loquent.
Ce dimanche matin, la situation dans les stations-service de Natitingou Ă©tait particuliĂšrement tendue . Les prix, dĂ©jĂ exorbitants en ville, grimpent davantage lorsquâon sâĂ©loigne du centre. â1000 francs, 1200 francs en ville, et mĂȘme 1500 francs Ă la sortieâ, sâindigne un usager. Les citoyens, las de cette situation, expriment leur dĂ©sarroi et leur colĂšre. âJe suis ici depuis 6 heures du matin pour quelques gouttes dâessence pour ma motoâ, sâexclame un rĂ©sident. Une autre ajoute, âça va mal, trĂšs malâ. Pour beaucoup, cette pĂ©nurie perturbe gravement leurs activitĂ©s quotidiennes. Certains, pris entre le marteau et lâenclume, sont forcĂ©s dâacheter lâessence au bord des routes, malgrĂ© des prix prohibitifs.
Les effets de cette crise du carburant se font Ă©galement sentir sur dâautres aspects de la vie quotidienne. Les accidents de circulation se multiplient. Cette pĂ©nurie sâajoute aux autres difficultĂ©s Ă©conomiques que rencontrent dĂ©jĂ les rĂ©sidents de Natitingou, notamment la chertĂ© de certains produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. La question qui se pose maintenant est de savoir comment et quand cette situation prendra fin. En attendant, les habitants de Natitingou continuent de subir, en espĂ©rant des jours meilleurs.
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