Le Mozambique est plongé dans une crise politique majeure après l’assassinat de deux figures de l’opposition, Elino Dias, avocat du parti PAREMO, et Paulo Gue, un officiel du même parti. Ces deux personnalités ont été abattues le vendredi 13 octobre 2024 par des assaillants non identifiés alors qu’elles circulaient en voiture. Cet acte de violence intervient dans un climat tendu, à quelques jours de l’annonce des résultats des élections générales du 9 octobre, où le parti au pouvoir, le FRELIMO, semble en passe de l’emporter.
L’opposition et les observateurs internationaux dénoncent des fraudes massives dans le processus électoral, notamment des cas d’achat de votes et une répression violente contre les voix dissidentes. L’Union européenne et le Portugal ont immédiatement condamné ces meurtres et appelé à une enquête internationale. Le parti PAREMO, quant à lui, réclame une grève nationale et des manifestations pour contester les résultats du scrutin.
Le climat politique au Mozambique est de plus en plus explosif, avec des craintes que les manifestations ne tournent à la violence, étant donné les antécédents des forces de sécurité qui ont déjà ouvert le feu sur des manifestants dans le passé. L’avenir du Mozambique reste incertain alors que les tensions continuent de monter.