Le parti au pouvoir FRELIMO (Frente de Libertação de Moçambique) a été déclaré vainqueur des élections générales du 9 octobre, avec son candidat Daniel Chapo en tête, obtenant 70 % des voix selon les résultats annoncés jeudi. Cette victoire le place en position pour devenir le prochain président du Mozambique, succédant ainsi à Filipe Nyusi, également membre du FRELIMO. Depuis son indépendance en 1975, le Mozambique a toujours été dirigé par le FRELIMO, et cette nouvelle victoire n’a pas surpris la population ni les observateurs.
Contestations et accusations de fraude
Cependant, l’opposition, menée par le candidat Venâncio Mondlane du RENAMO, a contesté les résultats. Mondlane a obtenu environ 20 % des voix, mais ses partisans et de nombreux électeurs estiment que l’élection a été truquée. Des manifestations ont éclaté à travers le pays, notamment lundi, où la police a dispersé les foules avec des tirs à balles réelles et du gaz lacrymogène. Ces manifestations ont été déclenchées par des accusations de fraudes électorales et de manipulation des résultats.
Les observateurs internationaux, notamment une délégation de l’Union européenne, ont également exprimé leurs préoccupations concernant le déroulement des élections. Ils ont signalé des irrégularités dans le comptage des voix et des modifications injustifiées des résultats. Ces observations renforcent les doutes sur la légitimité du scrutin et alimentent la colère de l’opposition et de ses partisans.
Une situation tendue avec des grèves en perspective
Le parti RENAMO a lancé un appel à une grève nationale en signe de protestation contre les résultats des élections. Cette contestation pourrait aggraver les tensions politiques dans un pays déjà marqué par des années de conflits internes entre le FRELIMO et le RENAMO. La stabilité du Mozambique pourrait être mise à rude épreuve si ces appels à la grève sont suivis à grande échelle et si le gouvernement ne parvient pas à apaiser les tensions.