La mort de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, tué lors d’une frappe aérienne israélienne, a provoqué des réactions contrastées à l’échelle internationale. Cet événement majeur a exacerbé les tensions au Moyen-Orient, révélant des divergences profondes dans les positions des principales puissances mondiales.
Réactions américaines : une “mesure de justice”
Le président américain, Joe Biden, a salué cette opération militaire israélienne, qualifiant la mort de Nasrallah de « mesure de justice » pour les nombreuses victimes du Hezbollah, parmi lesquelles des Américains, des Israéliens, et des civils libanais. Cette déclaration renforce l’alliance stratégique entre les États-Unis et Israël, tout en légitimant l’action militaire israélienne aux yeux de Washington. Toutefois, elle a aussi provoqué une série de réactions négatives, en particulier de la part des alliés de l’Iran.
La Russie condamne fermement
Du côté russe, la réaction a été immédiate et ferme. Le ministre des Affaires étrangères de la Russie, s’exprimant depuis les Nations unies, a dénoncé cet acte comme un « assassinat politique ». Moscou, allié de l’Iran et opposé à l’influence israélo-américaine au Moyen-Orient, a condamné l’attaque en soulignant les risques d’une escalade supplémentaire dans la région. Le désaccord entre la Russie et les États-Unis sur ce type d’intervention militaire illustre une fois de plus la polarisation géopolitique autour de la question du Hezbollah et de la stabilité du Liban.
L’appel au calme de l’Arabie saoudite
Le royaume saoudien, qui entretient des relations complexes avec le Hezbollah tout en cherchant à maintenir une forme de stabilité dans la région, a exprimé son inquiétude face à la montée des tensions. Riyad a déploré « l’escalade israélienne » et a appelé à un cessez-le-feu immédiat, avertissant que cette violence pourrait avoir des répercussions négatives non seulement pour le Liban, mais pour l’ensemble de la région du Moyen-Orient.
L’Europe appelle au retrait de ses ressortissants
Face à l’instabilité croissante au Liban, plusieurs États européens, dont l’Espagne, le Portugal et l’Italie, ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le pays immédiatement. Ces appels témoignent de la crainte d’une intensification du conflit, dans un contexte où la situation sécuritaire au Liban est de plus en plus incertaine. L’Europe, tout en gardant un profil bas diplomatiquement, prend des mesures préventives pour protéger ses citoyens.
Vers une escalade régionale ?
La mort de Hassan Nasrallah soulève des questions sur les répercussions à long terme pour la stabilité du Liban et du Moyen-Orient. Alors que les États-Unis soutiennent fermement Israël dans cette opération, la Russie, l’Iran et leurs alliés condamnent cet acte, et l’Arabie saoudite prône le dialogue pour éviter une explosion de violence. La situation reste donc extrêmement volatile, avec des implications potentiellement déstabilisatrices pour l’ensemble de la région.