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📈 Michel Barnier attendu sur le budget 2025 : hausse d’impĂŽts Ă  l’horizon ? đŸ’¶

Demain, Michel Barnier, Premier ministre français, s’adressera Ă  l’AssemblĂ©e nationale dans le cadre de son discours de politique gĂ©nĂ©rale, un exercice toujours scrutĂ© de prĂšs, mais particuliĂšrement attendu cette annĂ©e. Au cƓur des dĂ©bats : le budget 2025, qui s’annonce comme un tournant pour la gestion des finances publiques de la France. Face Ă  une dette dĂ©passant les 3 000 milliards d’euros et un dĂ©ficit public qui pourrait franchir les 6 % du PIB dĂšs 2024, le gouvernement semble acculĂ© Ă  prendre des mesures fortes. Parmi celles-ci, une hausse d’impĂŽts est largement pressentie.

Une situation budgétaire alarmante

Le constat est sans appel : la dette publique française n’a cessĂ© de croĂźtre ces derniĂšres dĂ©cennies, atteignant un niveau critique. Selon les derniĂšres estimations, le dĂ©ficit public risque de dĂ©passer 6 % du PIB en 2024, un chiffre inquiĂ©tant pour la stabilitĂ© Ă©conomique du pays. Michel Barnier, en tant que Premier ministre, se doit de rĂ©agir avec fermetĂ© pour restaurer la confiance des marchĂ©s financiers et des partenaires europĂ©ens. « La situation de nos finances publiques est grave », a rĂ©cemment affirmĂ© le nouveau ministre du Budget, soulignant l’urgence d’une intervention.

Deux pistes envisagées : entreprises et particuliers dans la ligne de mire

Pour redresser les comptes de l’État, deux options principales se dĂ©gagent : une hausse des impĂŽts sur les entreprises et une contribution plus importante des mĂ©nages les plus aisĂ©s. Selon des informations relayĂ©es par Le Monde, l’une des mesures Ă  l’étude prĂ©voit une augmentation de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s de 8,5 points pour les grandes entreprises rĂ©alisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Cette mesure pourrait rapporter jusqu’à 8 milliards d’euros. Pierre Moscovici, Premier prĂ©sident de la Cour des comptes, a lui-mĂȘme exprimĂ© son soutien Ă  cette proposition, considĂ©rant que les grandes entreprises doivent contribuer de maniĂšre exceptionnelle en pĂ©riode de crise.

Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimitĂ©. Si le Medef, qui reprĂ©sente les grandes entreprises, a manifestĂ© une certaine ouverture Ă  la discussion, la CPME, qui dĂ©fend les petites et moyennes entreprises (PME), s’y oppose fermement. Pour elle, une hausse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des impĂŽts serait injuste pour les structures plus modestes, qui ne rencontrent pas les mĂȘmes difficultĂ©s financiĂšres que les grands groupes. La CPME appelle plutĂŽt Ă  un allĂšgement des dĂ©penses publiques avant toute augmentation des prĂ©lĂšvements fiscaux.

Un dilemme politique pour le gouvernement

Cette rĂ©flexion fiscale vient s’opposer Ă  la ligne directrice du prĂ©sident Emmanuel Macron, qui, depuis son accession au pouvoir en 2017, s’est toujours refusĂ© Ă  augmenter les impĂŽts. D’ailleurs, 217 dĂ©putĂ©s de sa majoritĂ© ont signĂ© une tribune pour rĂ©itĂ©rer cette position, appelant Ă  privilĂ©gier la rĂ©duction des dĂ©penses publiques plutĂŽt que de solliciter davantage les contribuables. Ce bras de fer interne montre bien la complexitĂ© de la situation Ă  laquelle Michel Barnier est confrontĂ©. Alors que la dette publique française a triplĂ© en vingt ans, passant de 1 000 Ă  plus de 3 230 milliards d’euros, la marge de manƓuvre semble Ă©troite.

Un contexte Ă©conomique et historique complexe

L’endettement de la France n’est pas un phĂ©nomĂšne rĂ©cent. Depuis 1975, la balance publique n’a jamais Ă©tĂ© positive. Des Ă©vĂ©nements exceptionnels, comme les crises Ă©conomiques successives, ont accĂ©lĂ©rĂ© cette tendance. Le choc pĂ©trolier des annĂ©es 1970, la crise des subprimes en 2008, ou encore la pandĂ©mie de Covid-19, ont profondĂ©ment impactĂ© les finances publiques. Lors de la crise financiĂšre de 2008, la dette française est passĂ©e de 60 % Ă  90 % du PIB, et la pandĂ©mie a fait franchir le seuil symbolique des 100 % du PIB.

Cependant, une diffĂ©rence notable entre ces crises passĂ©es et la situation actuelle rĂ©side dans les conditions d’emprunt. Durant la crise de 2020, la Banque centrale europĂ©enne (BCE) rachetait massivement les titres de dette Ă©mis par les États de la zone euro, permettant ainsi des financements Ă  des taux extrĂȘmement bas. Aujourd’hui, cette situation a changĂ© : les taux d’intĂ©rĂȘt ont fortement augmentĂ©, oscillant entre 3 % et 3,5 %, rendant l’endettement bien plus coĂ»teux pour la France.

Des choix dĂ©terminants pour l’avenir

L’heure des choix approche pour Michel Barnier et son gouvernement. Augmenter les impĂŽts des grandes entreprises et des contribuables les plus aisĂ©s, ou rĂ©duire les dĂ©penses publiques ? Le discours du Premier ministre, demain, pourrait lever le voile sur ces interrogations. Une chose est certaine : les dĂ©cisions prises dans les mois Ă  venir auront un impact majeur sur la trajectoire Ă©conomique et sociale de la France pour les annĂ©es Ă  venir.

La pression est maximale, tant du cĂŽtĂ© des marchĂ©s financiers que des partenaires europĂ©ens. Michel Barnier saura-t-il trouver le juste Ă©quilibre entre rigueur budgĂ©taire et Ă©quitĂ© fiscale, tout en Ă©vitant d’affaiblir la compĂ©titivitĂ© des entreprises françaises ? RĂ©ponse dans les prochains jours

 

 

 

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