“Liberté pour Talon, prison pour Boko : L’étrange paradoxe des soutiens politiques au Bénin”
L’arrestation de Hosée Houngnibo, coordonnateur des réseaux de soutien d’Olivier Boko, continue de susciter l’indignation et la colère au sein de l’opinion publique. Interpellé sous l’accusation de harcèlement électronique, Houngnibo est actuellement détenu, tandis que les circonstances exactes de son arrestation et les éléments de preuve restent flous. Selon des sources proches, il aurait été arrêté après avoir exprimé publiquement son soutien à Olivier Boko et son intention de rejoindre l’opposition au régime de Patrice Talon.
L’affaire de Houngnibo s’inscrit dans un contexte politique de plus en plus tendu, marqué par la répression des soutiens politiques d’Olivier Boko. Alors que les marches de soutien et les prières se multiplient en faveur du président Patrice Talon, notamment dans plusieurs villes du Bénin, la justice semble vouloir se montrer inflexible envers les partisans de Olivier Boko.
Comparaison des traitements : un contraste saisissant
D’un côté, le régime de Patrice Talon bénéficie de multiples démonstrations publiques de soutien, à travers des marches populaires et des cérémonies de prière, organisées pour louer son leadership. Ces événements, souvent largement relayés par les médias officiels, se déroulent sans aucune interférence des autorités ou des forces de l’ordre. Au contraire, ils sont parfois perçus comme étant encouragés par le pouvoir.
De l’autre côté, les partisans d’Olivier Boko, comme Hosée Houngnibo, font face à des arrestations et des accusations judiciaires, souvent sans preuve convaincante. Les soutiens à Boko sont systématiquement réprimés, ce qui soulève des questions quant à l’équité de la justice dans ce contexte. Tandis que les prières et manifestations en faveur de Talon se déroulent librement, les voix dissidentes sont réduites au silence à travers des mesures judiciaires.
La justice sélective : une dérive inquiétante
L’arrestation de Houngnibo est perçue par de nombreux observateurs comme un nouvel exemple de la judiciarisation de la politique au Bénin. Au lieu de garantir un débat démocratique ouvert, la justice semble être utilisée comme un outil de répression pour étouffer les critiques et museler les voix contarires. Cette répression contraste fortement avec la liberté accordée aux manifestations pro-Talon, mettant en lumière une justice à deux vitesses.