Dans la banlieue sud de Beyrouth, une région ciblée quotidiennement par les bombardements israéliens, le Hezbollah a organisé une opération de communication d’envergure. Ce quartier, bastion historique du mouvement chiite, porte les traces des récents affrontements. Sous la surveillance des miliciens à moto, la presse internationale a été invitée à filmer les ruines encore fumantes d’un immeuble détruit par les frappes israéliennes.
Selon Israël, ces bâtiments servaient de caches pour le Hezbollah, une accusation réfutée par les habitants du quartier. L’un des résidents, employé depuis 15 ans dans une compagnie d’électricité locale, a témoigné : « Je n’ai jamais vu les hommes du Hezbollah ici. » Malgré ces dénégations, l’influence du Hezbollah est omniprésente, notamment à travers des portraits géants de son chef, Hassan Nasrallah, disposés dans la zone dévastée.
Le Message du Hezbollah : Résistance et Défiance
Au cœur de cette opération, le Hezbollah a tenu à réaffirmer sa résistance face aux attaques israéliennes, malgré la perte récente de plusieurs de ses leaders dans les combats. Un journaliste libanais, proche du mouvement, a insisté sur l’impossibilité de stocker des armes dans des zones civiles densément peuplées, dénonçant les attaques israéliennes comme une tentative de déloger la population.
Cette visite de presse intervient après une attaque iranienne contre Israël, renforçant le message de défiance du Hezbollah. La milice chiite a affirmé que la lutte contre Israël continuerait, en dépit des pertes subies, notamment avec une récente embuscade à la frontière israélienne.
Un Quartier Sous Tension
À la fin de la visite, les membres du Hezbollah ont précisé avoir reçu des menaces d’Israël, forçant les journalistes à quitter rapidement la zone. Les rares habitants restant dans ce quartier dévasté se préparent à de nouvelles frappes, anticipant une escalade des violences dans les jours à venir.