Louis-Philippe Houndégnon s’insurge contre le régime de Patrice Talon et défie ouvertement son arrestation imminente 🇧🇯⚖️
Le général à la retraite Louis-Philippe Houndégnon a pris la parole de manière fracassante lors d’une récente interview pour dénoncer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du régime en place au Bénin. Face aux rumeurs persistantes d’une tentative d’arrestation le visant, il a affirmé sans ambages qu’il ne se cacherait pas et qu’il accueillerait à bras ouverts ceux qui viendraient pour l’arrêter.
“Je défendrai la Constitution de 1990” 📜✊
Houndégnon, connu pour ses critiques acerbes contre la gouvernance de Patrice Talon, accuse le régime de ne pas respecter les décisions rendues par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon lui, les réformes constitutionnelles de 2019, ainsi que les élections législatives organisées depuis, sont juridiquement invalides. “Toutes les lois adoptées par l’Assemblée nationale depuis 2019 sont frappées d’inexistence juridique”, a-t-il martelé. Le général a rappelé que, selon les décisions de la Cour africaine, le Bénin devrait revenir à la Constitution de 1990, symbole de la transition démocratique du pays. Pour lui, s’accrocher à un mandat sans légitimité constitutionnelle équivaut à une trahison des principes démocratiques fondamentaux.
Un climat de répression politique dénoncé 🚨🛑
Houndégnon déplore également l’intimidation croissante à l’encontre des opposants politiques et des voix critiques au Bénin. Il a évoqué les précédents cas d’arrestations arbitraires de figures comme Joël Aïvo et Reckya Madougou, affirmant que les tentatives d’intimidation ne feront que renforcer la détermination des militants pour la démocratie. “L’arrestation de ceux qui critiquent le régime ne fera qu’enraciner davantage les opinions contraires”, a-t-il déclaré, citant leon Gambetta pour illustrer que “les opinions sont comme des clous, plus on les frappe, plus elles s’enracinent”.
Un défi lancé au régime : “Ma maison est ouverte” 🚪👊
Malgré les menaces qui pèsent sur lui, Houndégnon refuse de se laisser intimider. Lors de l’interview, il a défié les autorités en affirmant qu’il n’allait pas se cacher et qu’il organiserait une grande célébration le 11 décembre pour honorer la Constitution du Bénin. “Si c’est cela qui les dérange, qu’ils viennent m’arrêter”, a-t-il lancé, soulignant que la violence est l’apanage des faibles.
Le général a également appelé les juristes du pays à se lever pour défendre l’État de droit et rappeler au gouvernement béninois ses engagements vis-à-vis des décisions internationales. “Un État qui ne respecte pas les décisions de justice est un État voyou“, a-t-il conclu avec fermeté.