Depuis le 1er janvier, la Roumanie et la Bulgarie sont officiellement membres à part entière de l’espace Schengen. Une adhésion saluée comme un symbole fort et l’aboutissement d’un processus long et complexe.
À minuit, les contrôles aux frontières terrestres entre les deux pays ont été abolis, permettant une libre circulation des personnes et des marchandises. Les ministres de l’Intérieur roumain et bulgare, présents pour cet événement marquant, ont exprimé leur satisfaction. « Avec nos amis roumains, nous avons travaillé 17 ans pour atteindre cet objectif », a déclaré un officiel bulgare.
L’intégration des deux pays marque la fin d’une attente qui remonte à 2011, année où ils avaient satisfait aux critères techniques d’adhésion. Cependant, leur entrée avait été bloquée par des véto successifs, notamment celui de l’Autriche, préoccupée par un éventuel afflux de demandeurs d’asile. Ces craintes ont été apaisées grâce à des mesures de sécurité renforcées ces derniers mois, notamment sur la frontière bulgaro-turque, désormais la nouvelle frontière extérieure de l’espace Schengen.
Des retombées économiques significatives
L’adhésion à l’espace Schengen devrait générer d’importants avantages économiques pour les deux pays, parmi les moins prospères de l’Union européenne. Selon les premières estimations, la liberté de circulation pourrait accroître leur produit intérieur brut d’au moins 1 %. Cette dynamique est également perçue comme un levier pour renforcer l’attractivité des investissements étrangers.
Une adhésion symbolique et politique
Au-delà des bénéfices économiques, cette entrée dans l’espace Schengen constitue une étape symbolique majeure pour ces deux anciens États communistes. Elle illustre leur intégration progressive dans les structures européennes et leur engagement pour les valeurs partagées de l’Union.