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La mort d’un jeune Guinéen met en lumière les conditions de vie dans les centres de détention pour migrants en Italie

Les appels à la fermeture d’un centre de détention pour migrants en Italie s’intensifient suite au décès tragique d’un jeune homme de 19 ans, Gan, dans des circonstances désespérées le mois dernier. La RPC (Rétention des Personnes en Centre) de la P Galleria, ainsi que les 10 autres centres de rapatriement des migrants du pays, sont sous le feu des critiques pour leurs conditions déplorables et inhumaines. Ces centres, censés être des solutions temporaires pour les migrants en attente de traitement de leur demande d’asile ou pour ceux expulsés pour diverses raisons, ont été décrits comme des lieux de désespoir profond, où les tentatives de suicide se sont multipliées, témoignant de la détresse psychologique intense des détenus.

Les déclarations des groupes de défense des droits humains et des anciens détenus peignent un tableau sombre de la réalité vécue à l’intérieur des murs de la RPC. La description des conditions de vie, incluant des installations sanitaires inadéquates et un manque total d’activités productives telles que le travail, la formation ou l’éducation, souligne l’échec de ces centres à fournir un environnement conforme aux normes humanitaires et dignes d’un pays démocratique et civilisé.

Les critiques vont au-delà des conditions de vie et s’attaquent à la légalité et à l’éthique de la détention prolongée elle-même, qui peut désormais s’étendre jusqu’à 18 mois selon les nouvelles lois. Cette durée, jugée indigne et disproportionnée, a été dénoncée par plusieurs observateurs et militants qui luttent pour une réforme radicale de la gestion des migrants et des demandeurs d’asile en Italie.

Ce contexte a transformé les centres en prisons de facto, où la réhabilitation et l’accès à des soins médicaux ou à l’éducation sont pratiquement inexistants, éloignant encore plus ces installations de leur objectif initial et aggravant la situation déjà précaire des migrants. Face à cette réalité, la mobilisation pour la fermeture des RPC et pour une révision profonde de la politique migratoire italienne s’intensifie, soulignant la nécessité urgente d’humaniser le traitement des personnes en quête de sécurité et d’une vie meilleure.

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