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⚖️ La CPI Condamne un Chef de Police Islamique Djihadiste pour Crimes de Guerre au Mali

Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mahmoud, a Malian rebel accused of being central to the persecution of residents of Timbuktu and the destruction of the city's holy grounds, looks on as he attends his trial at the International Criminal Court (ICC) in The Hague, Netherlands on May 9, 2022. 44 year-old Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, is charged by the International Criminal Court with war crimes and crimes against humanity including rape, torture and sexual slavery for his role in the invasion of the city, known as the "Pearl of the Desert" a decade ago. (Photo by Piroschka van de Wouw / ANP / AFP) / Netherlands OUT

La Cour Pénale Internationale (CPI) a rendu un verdict historique en condamnant Alhassan, un ancien chef de police islamique au Mali, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cette décision marque une étape significative dans la lutte contre l’impunité pour les atrocités commises à Tombouctou en 2012 et 2013.

Contexte et Charges

Alhassan a été reconnu coupable de multiples charges, incluant la torture, la persécution basée sur le genre et les crimes sexuels. Il était accusé d’avoir imposé des sentences sans jugement régulier et d’avoir perpétré des actes inhumains contre la population de Tombouctou. Ces crimes ont été commis durant l’occupation djihadiste de la ville, période durant laquelle Alhassan est rapidement monté en grade au sein de la police islamique, jusqu’à devenir commissaire adjoint.

Réactions et Comparaisons

La défense d’Alhassan soutenait qu’il n’était qu’un subalterne exécutant des ordres. Cependant, la CPI n’a pas retenu cet argument, établissant que son rôle et ses actions étaient d’une gravité suffisante pour justifier une condamnation sévère. Comparé à Ahmed Al Faqi Al Mahdi, condamné en 2016 à neuf ans de prison après avoir plaidé coupable pour destruction de monuments historiques à Tombouctou, les charges contre Alhassan sont bien plus étendues et graves.

Conséquences et Perspectives

La condamnation d’Alhassan est perçue comme un message fort contre l’impunité des crimes de guerre au Sahel. La peine exacte reste à déterminer par les juges, mais elle devrait refléter la gravité des actes commis. Cette décision intervient alors que la CPI continue d’émettre des mandats d’arrêt, comme celui contre Iyad Ag Ghali, un autre chef djihadiste du Sahel.

Défis pour la CPI

La poursuite des enquêtes et des procès au Sahel pose des défis logistiques et sécuritaires. Le retrait des Nations Unies du Mali complique davantage les opérations de la CPI, bien que l’accès au pays soit encore possible. La coopération des gouvernements locaux, bien que fluctuante, reste cruciale pour le succès des opérations de la Cour.

La condamnation d’Alhassan par la CPI représente une victoire importante dans la lutte contre les crimes de guerre et contre l’humanité au Mali. Cette décision souligne l’engagement de la justice internationale à tenir les auteurs de crimes atroces responsables de leurs actes, malgré les défis persistants dans la région.

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