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La Côte d’Ivoire Oeuvre au Retour de RFI et France 24 au Sahel

“🌍📡 La Côte d’Ivoire Oeuvre au Retour de RFI et France 24 au Sahel 🎙️🤝”

Dans un contexte de tensions régionales exacerbées et d’impératifs sécuritaires croissants, la Côte d’Ivoire se positionne en médiatrice pour le rétablissement des ondes de Radio France Internationale (RFI) et de la chaîne de télévision France 24 au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Cette démarche, initiée par le président ivoirien Alassane Ouattara, intervient alors que le paysage médiatique du Sahel connaît des restrictions sans précédent.

Le Burkina Faso, emboîtant le pas au Mali   avait suspendu la diffusion de RFI sur son territoire le samedi 3 décembre 2022. Cette décision, prise par les autorités burkinabées, fait suite à la diffusion d’un message qui aurait été émis par un chef terroriste. Ce contenu, jugé par les officiels comme une tentative d’intimidation de la population, a été considéré comme préjudiciable aux efforts de mobilisation nationale contre la menace terroriste.

Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabé, a explicitement condamné ce qu’il qualifie de “manœuvre désespérée” par les groupes terroristes, amplifiée, selon lui, par la plateforme médiatique de RFI. Les reproches adressés au média français témoignent de l’acuité du débat sur le rôle des diffuseurs internationaux dans les zones de conflit, notamment sur leur responsabilité dans la diffusion d’informations potentiellement nuisibles à la stabilité des États.

La position de la Côte d’Ivoire, visant à réintégrer RFI et France 24 dans le paysage médiatique des trois pays concernés, s’inscrit dans une vision de la libre circulation de l’information et du maintien de la diversité des voix dans l’espace public. Cette initiative diplomatique est également révélatrice de l’importance stratégique de ces médias dans la région, considérés tantôt comme des vecteurs d’unité et de résilience, tantôt comme des outils d’influence géopolitique.

Le Président Ouattara, en prenant cette direction, s’affirme comme un interlocuteur clé dans la recherche d’un équilibre entre la sécurité nationale et la liberté de presse. Il apparaît également comme un acteur soucieux de la cohésion régionale, à un moment où le Sahel fait face à des défis majeurs liés à la sécurité et à la stabilité politique.

Cette affaire met en lumière la complexité des interactions entre les États, les médias internationaux et les groupes non étatiques dans une région où la guerre de l’information est devenue un front aussi important que les opérations militaires. L’issue de ces pourparlers pourrait redéfinir non seulement l’accès à l’information au Sahel, mais aussi les contours de la coopération entre la France et ses partenaires africains dans la lutte contre le terrorisme.

La communauté internationale, tout en scrutant les évolutions de cette situation, attend de voir si la médiation ivoirienne portera ses fruits pour réconcilier le besoin de sécurité avec celui de l’information, pilier d’une société démocratique et informée.

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