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🚨 La Côte d’Ivoire dissout la FESCI : fin de règne pour le syndicat étudiant controversé 🎓

 

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire a pris une décision forte ce jeudi 17 octobre 2024 en dissolvant toutes les associations syndicales et étudiantes, avec en ligne de mire la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). Ce puissant syndicat, fondé dans les années 90 et connu pour avoir instauré un climat de violence sur les campus ivoiriens, était dans le viseur des autorités depuis un meurtre survenu le 30 septembre dernier.

La dissolution de la FESCI représente un coup sévère pour cette organisation qui, malgré sa réputation sulfureuse, était devenue un interlocuteur clé pour les autorités du fait de son influence sur une grande majorité des 8 millions d’étudiants et d’élèves du pays. Le 5 octobre dernier, les forces de l’ordre avaient déjà pris d’assaut le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, expulsant près de 5000 occupants illégaux des résidences universitaires. Lors de cette opération, des dizaines d’armes blanches, un “couloir de torture” et même une maison close avaient été découverts.

Cette série de découvertes choquantes n’a fait qu’amplifier les appels à la dissolution de la FESCI, largement accusée d’entretenir un climat de terreur sur les campus ivoiriens. Le syndicat avait de facto pris le contrôle de certaines cités universitaires, en dictant ses propres règles, et s’était même arrogé la gestion de certains espaces. Pire encore, l’enquête sur le meurtre d’un membre influent de la FESCI, surnommé “Général Sorcier”, a révélé l’implication du syndicat dans d’autres crimes, dont un meurtre remontant au mois d’août. À ce jour, 17 personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces enquêtes.

Malgré ses nombreuses exactions, la FESCI restait un acteur central du monde étudiant en Côte d’Ivoire. L’organisation avait déjà été dissoute deux fois dans les années 90 avant de renaître de ses cendres. Cependant, la gravité des récentes découvertes a poussé les autorités à agir plus fermement, en espérant éradiquer définitivement cette culture de violence et de pratiques mafieuses au sein du mouvement étudiant.

Les prochaines semaines seront décisives pour voir si cette dissolution marquera la fin du règne de la FESCI sur les campus ivoiriens, ou si elle trouvera encore une façon de se réorganiser, comme elle l’a fait dans le passé

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