Le vice-président du Kenya, Rigathi Gachagua, a été hospitalisé jeudi pour des douleurs à la poitrine, selon les déclarations de son avocat. Ce développement inattendu a entraîné un report de l’audience de destitution qui devait se tenir devant le Sénat. Les sénateurs ont été priés de repousser la session au mardi suivant, ce qui pourrait permettre au vice-président de revenir et de se défendre en personne.
Gachagua, qui a plaidé non coupable des 11 chefs d’accusation portés contre lui, a assisté à l’ouverture de son procès en destitution mercredi. Ce vote de destitution, qui a été approuvé par les députés le 8 octobre, divise l’opinion publique au Kenya. Tandis que certains voient dans cette procédure une manœuvre politique, d’autres estiment qu’elle détourne l’attention des problèmes réels du pays, tels que les manifestations anti-fiscales qui ont marqué les mois de juin et juillet, témoignant du mécontentement populaire.
Une destitution controversée
L’Alliance au pouvoir, à l’origine de la motion de destitution, a été critiquée pour ce qui est perçu comme un agenda politique visant à affaiblir le vice-président Gachagua. Ce dernier avait fait campagne en 2022 aux côtés de William Ruto, actuel président, lors des élections qui les ont portés au pouvoir. Cependant, depuis leur victoire, des tensions semblent être apparues au sein de la coalition au pouvoir, alimentant les spéculations sur les motivations réelles derrière cette destitution.
Le processus de destitution est suivi de près par l’opinion publique kenyane, dans un contexte de crise sociale et politique. Tandis que Gachagua se prépare à défendre son poste, le Kenya reste divisé sur les véritables enjeux de cette procédure.