Dans une décision inattendue, le président américain sortant Joe Biden a usé de son pouvoir constitutionnel pour gracier son fils, Hunter Biden, à 50 jours de quitter la Maison Blanche. Ce geste marque un tournant dans la présidence Biden, suscitant une onde de choc tant chez les républicains que dans son propre camp démocrate.
Une promesse rompue
Joe Biden avait affirmé à de multiples reprises qu’il ne se substituerait pas à la justice, même en ce qui concerne sa propre famille. Ce principe, souvent répété lors de son mandat, visait à se démarquer de son rival Donald Trump, accusé à plusieurs reprises de contourner les normes démocratiques. Pourtant, en graciant son fils, accusé notamment de fausses déclarations dans l’achat d’une arme à feu, Biden renonce à cette promesse clé, suscitant des critiques acerbes.
Un argumentaire qui rappelle Trump
Dans sa justification, le président a affirmé que Hunter Biden était la cible d’un “acharnement politico-judiciaire” orchestré par ses opposants républicains pour l’atteindre indirectement. Cet argument rappelle fortement la rhétorique de Donald Trump, qui a souvent dénoncé des poursuites qu’il qualifiait de politisées. Cette comparaison irrite particulièrement les démocrates, dont une partie juge cette grâce incompatible avec les valeurs de probité et d’éthique que Biden avait promis de défendre.
Un acte controversé au sein des démocrates
Si la grâce présidentielle est un droit constitutionnel souvent exercé avec parcimonie, elle est ici perçue par certains démocrates comme un “abandon de valeurs”. Plusieurs élus du parti n’ont pas hésité à exprimer publiquement leur désaccord, tandis que d’autres, embarrassés, préfèrent rester silencieux. “Joe la morale”, comme le surnomment ironiquement ses détracteurs républicains, voit sa crédibilité mise à mal, même au sein de son propre camp.
Un héritage terni ?
Hunter Biden n’était pas accusé de crimes majeurs, et la clémence des juges était probable. Cependant, cette décision jette une ombre sur les derniers jours du mandat de Biden, laissant planer des doutes sur son intégrité et son héritage. Pour un président qui ambitionnait de restaurer la confiance dans les institutions démocratiques, cet acte pourrait bien s’avérer être un faux pas aux conséquences durables.