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Interdiction des Coalitions de l’Opposition au Cameroun : Vers Un Climat Politique Plus Tendu

À l’approche des élections présidentielles camerounaises de 2025, une déclaration du ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanganii, a jeté un froid sur le paysage politique du pays. En interdisant toute coalition des partis de l’opposition, le ministre a clairement marqué les limites de la manœuvre politique, qualifiant toute tentative de ce type de Casus Belli, un acte susceptible de déclencher des conflits.

 

Une Mise en Garde Sérieuse

 

La cible principale de cette mise en garde est l’Alliance pour le Changement, dirigée par le député Jean-Michel Nintche, et l’Alliance pour une Transition Politique portée par le professeur Olivier Bilé. Ces mouvements, qui ne sont pas reconnus comme partis politiques légalisés selon Atanganii, se retrouvent ainsi dans une zone grise, leur activité étant jugée illégale et clandestine. Le ministre les a sommés de cesser immédiatement leurs activités sous peine de subir la “rigueur de la loi”.

 

Réactions et Conséquences

 

Cette annonce a suscité une vive réaction de la part de Jean-Michel Nintche, qui refuse de se plier aux exigences gouvernementales, mettant en lumière la tension croissante entre le pouvoir et l’opposition. Stéphane Aqua, politologue, note que ces échanges contribuent à durcir le climat politique au Cameroun, exacerbant les méfiances envers la capacité du gouvernement à mener des élections libres et transparentes.

 

Un Avenir Politique Incertain

 

Alors que le président Paul Biya, au pouvoir depuis 41 ans, n’a pas encore annoncé ses intentions pour 2025, des voix au sein de son parti, le RDPC, l’encouragent déjà à briguer un huitième mandat. Dans ce contexte, l’interdiction des coalitions de l’opposition soulève des questions sur l’avenir démocratique du Cameroun et la possibilité d’un débat politique ouvert et équitable.

 

Conclusion : Un Test pour la Démocratie Camerounaise

 

L’approche des élections de 2025 met le Cameroun face à un test crucial pour sa démocratie. Entre interdictions et appels à l’unité au sein de l’opposition, le pays navigue dans des eaux politiques agitées. La manière dont les autorités et les acteurs politiques répondront à ces défis pourrait définir le visage du Cameroun pour les années à venir.

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