N’Djamena, Tchad – Le président élu du Tchad, Muhammed Idriss Déby Itno, a officiellement prêté serment jeudi lors d’une cérémonie solennelle à laquelle ont assisté plusieurs dirigeants régionaux. Cette investiture intervient une semaine après que le Conseil constitutionnel a confirmé sa victoire aux élections présidentielles contestées du 6 mai, où il a obtenu 61 % des voix.
Un Successeur Controversé
Muhammed Idriss Déby Itno, fils du défunt président Idriss Déby, a pris le pouvoir il y a trois ans après la mort de son père, qui a dirigé le Tchad pendant trois décennies avec une poigne de fer. La victoire de Muhammed Idriss a été vivement contestée par l’opposition, en particulier par Su Masa, chef de l’opposition et rival acharné, qui a obtenu 18,5 % des voix.
Des Élections Contestées
Les résultats de l’élection ont été qualifiés de “ni crédibles ni libres” par des observateurs internationaux, suscitant des doutes sur la légitimité du processus électoral. Su Masa, mécontent des résultats, a démissionné de son poste de Premier ministre mercredi et a choisi de ne pas assister à la cérémonie d’investiture.
Implications et Réactions
La prestation de serment de Muhammed Idriss Déby Itno marque une nouvelle étape dans la continuité dynastique du pouvoir au Tchad, mais elle soulève également des questions sur l’avenir politique du pays. La contestation des résultats par l’opposition et le manque de reconnaissance internationale pourraient entraîner des tensions internes et compliquer les relations du Tchad avec ses partenaires internationaux.
Les Défis à Venir
Le nouveau président fait face à de nombreux défis, notamment la consolidation de la paix et de la sécurité, la lutte contre la pauvreté, et l’amélioration des droits de l’homme. La situation politique reste fragile, et la capacité de Muhammed Idriss Déby Itno à gouverner efficacement sera scrutée de près tant au niveau national qu’international.