Les travaux de l’Assemblée nationale du Ghana sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, une décision prise par le président du Parlement après une série de perturbations internes. Cette paralysie est le résultat d’une bataille juridique déclenchée par la déclaration de vacance de quatre sièges de députés, en raison de leur intention de se présenter aux prochaines élections en tant qu’indépendants, contrevenant ainsi à la loi ghanéenne.
Une crise politique au cœur du Parlement
La suspension du Parlement a été annoncée mardi, peu de temps après que les députés du National Democratic Congress (NDC), principal parti d’opposition, ont pris les sièges réservés à la majorité dans l’hémicycle, provoquant ainsi la sortie des députés du New Patriotic Party (NPP), parti au pouvoir. Cette scène chaotique est le reflet d’une lutte de pouvoir exacerbée par la déclaration de vacance des sièges de quatre députés, dont trois appartenaient à la majorité et un à l’opposition.
Ces députés ont annoncé leur intention de concourir aux élections générales du 7 décembre prochain en tant qu’indépendants, ce qui est contraire à la loi ghanéenne qui interdit tout changement d’affiliation politique en cours de mandat. Cette décision a immédiatement modifié l’équilibre des forces au sein du Parlement, offrant une légère majorité à l’opposition avec 136 sièges contre 135 pour le NPP.
Le rôle de la Cour suprême et la paralysie législative
Suite à cette décision, la majorité parlementaire a saisi la Cour suprême, qui a invalidé la déclaration de vacance des sièges. Cependant, cette décision judiciaire n’a pas été suivie d’effets concrets, plongeant le Parlement dans l’impasse. La paralysie actuelle menace désormais l’adoption de lois cruciales, notamment le budget de 2025, alors que le Ghana traverse une grave crise économique.
Cette situation de blocage politique intervient à un moment critique pour le pays, où des réformes et des décisions budgétaires sont attendues pour stabiliser l’économie en difficulté. La durée de la suspension du Parlement reste incertaine, et la crise pourrait avoir des répercussions sur la gouvernance du pays dans les mois à venir.