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Gabon : la PMA, un espoir pour les couples infertiles, mais encore malvue

11 janvier 2024
792 70 Temps de lecture 1 minute

Au Gabon, la PMA, ou procréation médicalement assistée, est encore mal vue. Pourtant, ce traitement peut être une solution pour les couples qui ne parviennent pas à avoir un enfant naturellement.

La docteure Makoyo, à la tête du service PMA du CHU mère-enfant de Libreville, témoigne de cette réalité.

J’ai toujours été intéressée par les problèmes d’infertilité”, explique-t-elle. “Dans ma famille, j’avais une sœur qui ne pouvait pas avoir d’enfants. Je me demandais pourquoi. Après mes études de médecine, j’ai soutenu ma thèse sur ce sujet.” La docteure Makoyo dirige une équipe de 12 personnes qui accompagnent les couples infertiles tout au long du processus de PMA.

Le parcours est long et complexe, et il peut être difficile pour les couples de franchir le pas.

“Même si la PMA fonctionne, il y a encore des barrières à franchir”, souligne la docteure Makoyo. “Il faut convaincre les couples de consulter, de venir se faire examiner. Il faut aussi faire évoluer les mentalités.”

Les mentalités évoluent, mais lentement . En un peu plus d’un an, le nombre de couples candidats à la PMA a augmenté au CHU mère-enfant. “Au départ, nous avions très peu de couples, explique la docteure Makoyo. Nous partions sur une dizaine de couples par session. Aujourd’hui, nous avons 24 couples par session.”

Mais la prise en charge de la PMA est encore chère. Elle coûte entre 270 000 et 350 000 francs CFA, soit entre 4000 et 5300 euros. C’est deux à trois fois moins cher que de partir à l’étranger, mais c’est encore inaccessible pour de nombreux couples. “Nous avons des couples qui viennent de tout le pays, explique la docteure Makoyo. Certains viennent même du Congo, du Cameroun ou de la Guinée équatoriale.”

La PMA, un espoir pour les couples infertiles

La PMA peut être une solution pour les couples qui ne parviennent pas à avoir un enfant naturellement. “C’est un espoir pour ces couples, souligne la docteure Makoyo. C’est la possibilité d’avoir un enfant.” Au CHU mère-enfant, six bébés sont déjà nés grâce à la PMA. Et 14 grossesses sont en cours. Ces naissances sont un signe que les mentalités évoluent. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour que la PMA soit acceptée par tous.

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