Frédéric Joël Aïvo : Une détention jugée arbitraire par l’ONU
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme a récemment publié un rapport accablant concernant la détention de Frédéric Joël Aïvo, professeur de droit et critique ouvert du régime du président Patrice Talon. Arrêté le 15 avril 2021 sans mandat, Aïvo est devenu un symbole de la répression politique qui sévit au Bénin.
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Une arrestation jugée arbitraire par les experts de l’ONU 🚨🔍
D’après le rapport, Frédéric Joël Aïvo a été arrêté brutalement alors qu’il quittait l’université où il enseignait, sans qu’aucun motif ne lui soit immédiatement communiqué. Les charges retenues contre lui — blanchiment de capitaux et complot contre la sûreté de l’État — sont largement perçues comme politiquement motivées. Ces accusations visent, selon ses partisans, à museler une voix critique du régime en place, connue pour dénoncer les modifications constitutionnelles controversées et l’exclusion des candidats de l’opposition.
Des conditions de détention inhumaines dénoncées 🛑🏥
Le rapport décrit des conditions de détention dégradantes pour Aïvo, notamment une cellule surpeuplée sans accès adéquat à des soins médicaux. Son état de santé s’est détérioré en raison du manque d’attention médicale. De plus, ses droits à un procès équitable ont été systématiquement bafoués, ses avocats ayant rencontré des obstacles répétés pour accéder au dossier et préparer sa défense.
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Le Groupe de travail de l’ONU considère cette détention comme arbitraire et en violation des droits fondamentaux garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. L’ONU appelle donc à sa libération immédiate et exhorte le Bénin à réformer son système judiciaire pour garantir l’indépendance des tribunaux.
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Un appel à la mobilisation internationale 🌍✊
Les défenseurs des droits de l’homme appellent la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement béninois pour la libération d’Aïvo. « La détention arbitraire d’une figure intellectuelle de premier plan est un signal inquiétant pour l’avenir de la démocratie au Bénin », affirment plusieurs ONG. Alors que le pays se prépare aux élections de 2026, ce rapport pourrait accentuer la pression sur le régime de Talon, qui fait face à des critiques croissantes pour sa dérive autoritaire.