Enquête sur le Financement de la Campagne de Marine Le Pen en 2022
La campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022, qui s’était conclue par une défaite au second tour face à Emmanuel Macron, est désormais au centre d’une enquête pour financement illégal. Cette investigation a été déclenchée par un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne, chargée de vérifier la régularité des dépenses électorales des candidats.
Les détails précis des accusations restent pour l’instant confidentiels, mais le parquet se penche sur des soupçons d’escroquerie, de faux et usage de faux, ainsi que d’acceptation de prêt illégal. Cette enquête n’est pas la première à viser le Rassemblement National (RN) pour ses pratiques de financement. Avant la présidentielle de 2017, le parti d’extrême droite avait déjà été critiqué pour avoir contracté un prêt de plus de 9 millions d’euros auprès d’une banque russe liée à un proche de Vladimir Poutine. Bien que cet emprunt ait été remboursé, il avait suscité des suspicions d’influence russe sur le parti.
Marine Le Pen avait défendu ce prêt lors du débat de l’entre-deux-tours en 2022, expliquant qu’elle avait dû se tourner vers l’étranger parce qu’aucune banque française n’avait accepté de lui accorder un prêt. “Si j’ai été obligée d’aller faire un prêt à l’étranger, c’est parce qu’aucune banque française n’a voulu m’accorder de prêt,” avait-elle affirmé.
Parallèlement à cette nouvelle enquête, Marine Le Pen fait également face à un procès prévu pour l’automne prochain. Elle est accusée de détournement de fonds dans une affaire où le RN aurait créé des emplois fictifs au Parlement européen pour rémunérer ses employés en France. Le parti a toujours nié ces accusations.
Ces développements judiciaires mettent une fois de plus en lumière les controverses entourant les pratiques de financement du RN, posant des questions sur la transparence et la légalité des opérations financières du parti dans le cadre des campagnes électorales. La suite de l’enquête et les prochains procès détermineront les conséquences pour Marine Le Pen et son parti.