Le président Emmanuel Macron a entamé une visite d’État de trois jours en Arabie saoudite, marquant ainsi sa troisième visite dans le royaume depuis 2017. Cet engagement diplomatique s’inscrit dans une volonté affichée par l’Élysée de renforcer les liens bilatéraux au niveau stratégique et de consolider l’influence française au Moyen-Orient.
Des enjeux régionaux cruciaux : le cas du Liban
Au centre des discussions figure la situation au Liban. Fort de son rôle actif dans l’instauration du cessez-le-feu dans le pays, Emmanuel Macron souhaite rallier l’Arabie saoudite au soutien de l’armée libanaise. Ce rapprochement pourrait également marquer un retour significatif de Riyad à Beyrouth, après plusieurs années de désengagement en raison du chaos politique et de l’influence grandissante du Hezbollah.
Un focus économique pour renforcer les partenariats
Le volet économique de cette visite est tout aussi central. Le président français est accompagné d’une cinquantaine de chefs d’entreprises représentant des groupes de premier plan tels que Total, EDF et Veolia. Parmi les discussions en cours, on note des négociations pour la vente d’avions de chasse Rafale à l’Arabie saoudite, renforçant ainsi la coopération militaire et commerciale entre les deux nations.
Une relation qui permet d’aborder les sujets sensibles
Malgré la volonté de resserrer les liens, certains sujets délicats restent au programme, notamment les droits de l’homme. L’Arabie saoudite est régulièrement critiquée pour sa pratique de la peine de mort et sa restriction des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression. L’Élysée assure que l’excellence des relations bilatérales offre une opportunité de discuter de ces problématiques sensibles.
Cette visite s’inscrit dans une dynamique d’équilibre entre intérêts stratégiques et économiques, et questions de droits humains. Emmanuel Macron espère ainsi positionner la France comme un partenaire incontournable pour le royaume saoudien tout en réaffirmant l’importance de la diplomatie française dans la région.