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🇱🇰 Élection présidentielle au Sri Lanka : La victoire historique de Dissanayaka, symbole d’un renouveau politique

Anura Kumara Dissanayake, National People's Power leader, gestures at his supporters as he arrives at an election campaign rally for the upcoming presidential election, scheduled for September 21, in Dehiowita, Sri Lanka, September 17, 2024. REUTERS/Dinuka Liyanawatte

 

Le Sri Lanka vient de tourner une page importante de son histoire politique avec l’élection d’Anura Kumara Dissanayaka, un ancien marxiste, à la tête du pays. À 55 ans, Dissanayaka, autrefois marginalisé après son écrasante défaite en 2019 où il n’avait recueilli que 3 % des voix, a cette fois remporté la présidentielle avec une large majorité. Sa victoire marque un tournant majeur pour le pays, plongé dans une grave crise économique et politique depuis deux ans.

Un vote contre les élites corrompues

Dissanayaka a axé sa campagne sur une promesse forte : renverser les élites corrompues qu’il tient responsables du chaos économique de 2022. Le Sri Lanka, secoué par une série de manifestations populaires l’année précédente, a vu la pauvreté grimper en flèche, touchant désormais un quart de la population. Ce message a résonné auprès d’un électorat désillusionné, désireux de voir un changement radical dans la gouvernance du pays.

Les défis économiques à venir

L’un des principaux enjeux pour le nouveau président sera de relever l’économie du Sri Lanka, sévèrement affectée par des mesures d’austérité mises en place par le gouvernement intérimaire de Ranil Wickremesinghe. En échange d’une aide financière du Fonds Monétaire International (FMI), le gouvernement avait multiplié les hausses d’impôts et les coupes dans les dépenses publiques. Dissanayaka, conscient des attentes de la population, a promis d’obtenir des concessions du FMI pour alléger ces mesures, bien que cela s’annonce difficile.

Une élection qui inspire l’espoir

Cette victoire de Dissanayaka incarne un espoir de renouveau pour les Sri-Lankais. Les citoyens, fatigués par des années de corruption et d’austérité, espèrent désormais voir des réformes concrètes et un soulagement économique. Toutefois, le chemin s’annonce long et semé d’embûches pour le nouveau président, qui devra jongler entre les attentes de la population et les impératifs économiques dictés par les institutions financières internationales.

 

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