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Economie de l’Afrique Subsaharienne : Des projections en berne et un horizon incertain pour 2023

Economie de l’Afrique Subsaharienne : Des projections en berne et un horizon incertain pour 2023

Le vent de l’économie n’est plus favorable pour les trois géants de l’Afrique subsaharienne – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria. Les prévisions indiquent une réduction notable de leur croissance à 2,8 % en 2022, une tendance qui, selon les analystes, devrait se maintenir au premier semestre 2023.

L’économie de l’Afrique du Sud, déjà éprouvée par des pannes d’électricité massives, a connu une décélération accrue à cause d’une inflation persistante, d’un durcissement des politiques internes et d’une demande extérieure affaiblie. Pour ce qui est de l’Angola et du Nigéria, deux principaux producteurs de pétrole de la région, leur dynamique de croissance est au point mort, essentiellement à cause de la chute des prix de l’énergie et de la stagnation de la production pétrolière.

De plus, le rebond post-pandémique du secteur non pétrolier du Nigéria a marqué une pause en début d’année, en raison d’une inflation toujours élevée, de pénuries de devises étrangères et de la pénurie de billets de banque suite à la refonte des coupures de la monnaie nationale.

Au niveau des perspectives, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait encore reculer à 3,2 % en 2023 avant de remonter à 3,9 % en 2024. La situation est particulièrement sombre en Afrique du Sud, où la croissance devrait chuter à 0,3 % cette année, les pannes d’électricité généralisées freinant lourdement l’activité et contribuant à l’inflation persistante. Le taux de croissance du Nigéria, quant à lui, devrait à peine dépasser la croissance démographique, une cadence bien trop lente pour permettre des progrès significatifs dans l’atténuation de l’extrême pauvreté.

La situation est tout aussi délicate dans le reste des pays de la région. Les risques de détérioration sont multiples : une activité mondiale qui pourrait ralentir plus rapidement que prévu, des pressions inflationnistes qui pourraient perdurer plus longtemps que prévu ou encore les tensions dans le secteur bancaire des économies avancées qui pourraient s’étendre au système financier mondial.

L’avenir de l’économie subsaharienne se joue donc sur plusieurs fronts, à la fois internes et externes. Tout en luttant pour atténuer les chocs macroéconomiques, ces pays doivent également faire face à des problèmes internes considérables tels que la pauvreté persistante, la violence et les conflits exacerbés, et les effets néfastes du changement climatique.

 

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