Le Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) a été secoué par un scandale financier majeur, aboutissant à la condamnation de Loick Gilles, son ancien agent comptable. La Cour a prononcé une peine de dix ans de réclusion criminelle, dont cinq fermes, et imposé une amende de deux millions de francs CFA à Gilles. De plus, il doit restituer plus de onze millions de francs CFA, représentant le montant détourné.
Cette sentence intervient après une enquête révélatrice, mettant en lumière un déficit de 11 212 000 francs CFA dans les comptes du CNCB sur une période de huit mois en 2019. Lorsque Gilles, en tant que caissier principal, a été confronté à cette disparité, il n’a pas su fournir de justification convaincante. Malgré ses dénégations tant à l’instruction qu’à la Cour, ses explications embrouillées n’ont pas suffi à écarter les charges retenues contre lui.
Avec un salaire mensuel de 115 000 francs CFA, Gilles était responsable de la gestion quotidienne de sommes substantielles pour le CNCB. Sa non-participation à la vérification des comptes qui a mené à son accusation a été un aspect crucial du procès.
Le ministère public a argumenté que la différence notable dans les comptes constituait une preuve indéniable de détournement de fonds publics, plaidant pour une sanction exemplaire. En défense, l’avocat de Gilles a invoqué son inexpérience et sa naïveté, sollicitant son acquittement au bénéfice du doute.
La décision de la Cour est un signal fort pour les fonctionnaires des services publics, soulignant l’importance cruciale d’une gestion financière rigoureuse et transparente. Cette affaire sert de rappel sévère pour tous les agents publics sur les conséquences graves d’une gestion financière irresponsable et malhonnête.
En résumé, l’affaire de détournement de fonds au CNCB et la sévère condamnation de Loick Gilles soulignent les efforts constants contre la corruption et le détournement de fonds au Bénin. Ce verdict envoie un message clair aux autres agents publics sur la nécessité de maintenir une intégrité absolue dans l’exercice de leurs fonctions, sous peine de sanctions rigoureuses.