La campagne pour l’élection présidentielle au Sénégal a démarré dans un contexte de vive tension, annonçant un premier tour du scrutin prévu pour le 24 mars. Ce lancement anticipé survient suite à l’annonce d’un report, l’élection étant initialement prévue pour le 25 février. Alors que les règles stipulent que la campagne devrait officiellement commencer à minuit, plusieurs candidats ont déjà entamé leurs démarches, marquant un début fervent de la période électorale.
Ces prétendants au poste présidentiel sont actuellement engagés dans l’enregistrement de leurs spots de campagne à diffuser sur la télévision nationale, bénéficiant chacun d’un temps d’antenne déterminé pour adresser les électeurs. La campagne électorale, qui s’étendra sur 12 jours, est nettement plus courte que lors des précédentes élections, où elle durait normalement 21 jours. Ce cadre condensé représente un défi majeur pour les candidats, qui doivent convaincre l’électorat sénégalais en parcourant le pays, en particulier durant le mois du Ramadan, période de jeûne observée par la majorité musulmane du pays.
La chaleur accablante, avec des températures pouvant atteindre les 40°C dans certaines localités, ajoute une autre couche de complexité à cette campagne électorale. Néanmoins, les citoyens sénégalais accueillent avec optimisme ce début de campagne, y voyant une opportunité de mettre fin à la crise institutionnelle qui a secoué le pays ces dernières semaines.
Dans ce contexte électoral, l’absence de sondages officiels rend difficile l’identification des candidats favoris parmi les 19 en lice. Toutefois, deux grandes formations politiques se démarquent : la formation au pouvoir, représentée par l’ancien Premier ministre Ahadouba, et le parti PASTEF, dirigé par Bassirou Diomaye Faye, actuellement en détention. La récente adoption d’une loi d’amnistie soulève des questions sur l’éligibilité et la participation de certains candidats, illustrant la complexité du paysage politique sénégalais à l’aube de ce scrutin.
Cette élection présidentielle s’annonce comme un test crucial pour les prétendants au poste, dont beaucoup se présentent pour la première fois. Avec un tel enjeu, la campagne électorale de 2023 est scrutée de près, tant au niveau national qu’international, mettant en lumière les défis et les attentes qui pèsent sur la démocratie sénégalaise.