Cycle de Représailles au Tchad : La Frontière Centrafricaine Témoin d’une Violence Engrenée
🌍🔥 Cycle de Représailles au Tchad : La Frontière Centrafricaine Témoin d’une Violence Engrenée 🕊️🚫
N’Djamena, Tchad – Le Tchad se retrouve plongé dans une spirale de violence qui semble interminable après l’attaque d’un campement Peul au printemps dernier par un groupe rebelle tchadien basé en Centrafrique.
Un matin dans l’église des frères de Gorée, un sermon sur l’Apocalypse résonne différemment pour les victimes de la violence. Le massacre du 8 mai, qui a vu la mort d’une centaine de personnes, reste gravé dans les mémoires. Parmi les témoignages, un homme raconte comment il s’est échappé de justesse d’une mort imminente, sauvé par des militaires tchadiens arrivant à point nommé.
Ces mystérieux assaillants, parlant l’arabe, sont soupçonnés d’avoir orchestré une vengeance suite à l’assassinat d’un propriétaire de bétail influent. Dans leur sillage, ils ont laissé derrière eux un village en cendres et des vies brisées. Le surnom terrifiant du “carnet rouge” est désormais synonyme du sang versé.
Des milliers ont fui, certains se réfugiant en Centrafrique tandis que d’autres, comme Gédéon Djemada, tentent de survivre dans les camps de réfugiés tchadiens. Mais parmi ces survivants, une colère profonde s’installe. Beaucoup croient être ciblés pour leurs affiliations politiques dans une région favorable à l’opposition, et soupçonnent les autorités de collusion avec les assaillants.
Les autorités tchadiennes ont renforcé leur présence militaire, établissant des postes avancés le long de la frontière. Mais le préfet local, dénonçant une instrumentalisation politique, rappelle que tout a commencé par l’attaque du campement Peul. La communauté Peul vit désormais dans une peur constante d’une nouvelle flambée de violences.
Un appel poignant à l’unité résonne : “Nous sommes tous Tchadiens et tous égaux. Arrêtons de dire que le Sud est pour les Sudistes et le Nord pour les Nordistes. Cela n’apportera rien de bon.”